2019 : top 5 d’Olivier

top 5L’année 2019 (et en même temps, les années 2010!) s’achève et l’heure est aux bilans. Beaucoup de gros noms ont lancé un nouvel album – dont plusieurs artistes que l’on estime beaucoup – créant tantôt du bonheur, tantôt des déceptions. Mais laissons de côté le mauvais et regardons nos coups de cœur de l’année. Comme d’habitude, quelques durs choix ont été faits.

Commençons par notre top 5 :

tegan and sara hey im just like you5. Tegan and Sara – Hey, I’m Just Like You

Dur à croire, mais les compos du duo Tegan and Sara datant des années 90 (alors qu’elles étaient adolescentes) sonnent mieux que jamais en 2019. Hey, I’m Just Like You parvient à combiner le meilleur de l’expérience des sœurs Quin (on parle quand même d’un 9e album en près de 25 ans de carrière) et de l’attitude plus rock et frondeuse de leurs débuts. Ça s’entend particulièrement dans les sujets abordés, sans jamais sacrifier la mélodie. C’est vraiment un bon album que nous livre Tegan and Sara.

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lana del rey norman fucking rockwell4. Lana Del Rey – Norman Fucking Rockwell!

On l’avoue, cet album de Lana Del Rey commençait avec 2 prises après nous avoir lourdement déçu par le passé. Mais voilà que Norman Fucking Rockwell! nous prend par surprise avec des chansons qui ne font pas dans le flafla et qui font mouche plus souvent qu’autrement, en plus de nous séduire un peu plus à chaque nouvelle écoute. La redoutable finale, Hope Is a Dangerous Thing for a Woman Like Me to Have – but I Have It, justifie presque à elle seule la nomination de cet album dans la liste tellement elle résume bien l’artiste.

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angele dubeau et la pieta pulsations3. Angèle Dubeau & La Pietà – Pulsations

Ce n’est pas la première fois que l’on met Angèle Dubeau et son orchestre La Pietà dans nos tops de fin d’année, mais pas le choix de reconnaître qu’elle vise dans le mille dans la thématique de la plupart de ses albums récents. Pulsations n’y fait pas exception avec l’interprétation quelques-unes des plus belles compositions contemporaines que l’on peut imaginer. Disons que mettre dans un même album du Ludovico Einaudi, du Ólafur Arnalds, du Jean-Michel Blais et du Jóhann Jóhannsson entre autres est déjà un bon coup, mais c’est l’interprétation tout simplement majestueuse que son orchestre en fait qui lui a valu sa place dans notre palmarès. Ça vaut sérieusement le détour!

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foreign diplomats monami2. Foreign Diplomats – Monami

Une des belles surprises de 2019 à nos oreilles, le deuxième album du groupe indie pop Foreign Diplomats est festif et contagieux à souhait. On a eu un coup de cœur instantané à sa sortie, coup de cœur qui ne s’est pas démenti depuis. Road Wage, Charger, Amafula et Fearful Flower ont résonné pas mal dans nos oreilles cet été comme peu de chansons en 2019. Disons qu’un peu de bonne humeur a été la bienvenue cette année en particulier!

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kishi bashi omoiyari1. Kishi Bashi – Omoiyari

Artiste que je ne connaissais pas avant la sortie de son quatrième album Omoiyari, Kishi Bashi m’a frappé avec la beauté de ses compositions indie pop et son thème à la fois intemporel et brûlant d’actualité aux États-Unis. C’est éclectique mais pas décousu, doux et puissant en même temps et tout simplement magnifique. L’album presque au complet est incontournable, mais notre coup de cœur particulier va à Theme from Jerome (Forgotten Words). À écouter absolument.

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Et comme par le passé, ne boudons pas notre plaisir et élargissons notre top 5 avec cinq mentions honorables d’albums qui ont valu le détour en 2019. En ordre alphabétique :

  • Black Pumas – Black Pumas : Le jeune groupe Black Pumas allie les talents du chanteur Eric Burton et du producteur Adrian Quesada et a livré cette année un premier album de «soul psychédélique» d’une rare efficacité. L’album s’écoute tout seul et nous donne franchement envie de danser à la moindre occasion tellement toutes les chansons sont solides. Sans réinventer la roue, Black Pumas nous confirme que la soul a toujours sa place dans nos oreilles.
  • Corridor – Junior : L’année 2019 a été celle de la consécration pour Corridor et c’est d’autant plus vrai depuis la sortie de son troisième album Junior, son opus le plus accessible à date sans rien sacrifier du son qui a fait son succès ces dernières années. On nous offre vraiment le meilleur des deux mondes ici et ça augure franchement bien pour la suite des choses.
  • É.T.É – Les quatre roses : On connaît le trio trad É.T.É depuis quelques années, mais son deuxième album Les quatre roses confirme que ce registre musical est loin d’être vieillissant. Les harmonies vocales sont sublimes (particulièrement dans Les amants du rosier) et les arrangements franchement réussis valent le détour. Chapeau pour cet album rafraîchissant!
  • Joey Cape – Let Me Know When You Give Up : Nul besoin de présenter le punk Joey Cape, qui a notamment fait son nom dans son band Lagwagon et qu’on a beaucoup apprécié dans le groupe de covers Me First and the Gimme Gimmes. Cette fois, c’est un album en solo moins punk mais très émotif qu’on a énormément apprécié et qui montre Cape sous un jour plus sérieux. Let Me Know When You Give Up et You Should Always Have Something to Look Forward To sont celles que l’on a le plus écouté de cet excellent album.
  • Patrick Watson – Wave : Voilà un album sur lequel on avait certaines réserves lors de la première écoute, mais qui a rapidement commencé à nous conquérir pour gagner une place dans notre liste (et celle de bien d’autres critiques). Wave est plus plaintif que ce à quoi on s’attendrait de Patrick Watson, mais il n’a rien perdu de son talent et de son sens de la mélodie.

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hunny yes yes yes yes yesMini-album de l’année : Hunny – Yes. Yes. Yes. Yes. Yes.

Petit ajout cette année alors que je n’arrivais pas à faire un choix entre trop d’albums qui auraient mérité de se retrouver dans ce top : j’ai adoré le trop bref album Yes. Yes. Yes. Yes. Yes. de Hunny, qui m’a frappé coup sur coup avec une musique contagieuse et nostalgique du meilleur des années 80-90, mais qui se retrouvait à cheval entre un EP et un vrai album avec seulement 20 minutes. Les chansons sont tellement catchy que 20 minutes, ce n’est pas assez, mais on ne peut pas s’empêcher d’espérer une suite très bientôt.

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maggie rogers heard it in a past lifeDécouverte de l’année : Maggie Rogers – Heard It in a Past Life

Maggie Rogers n’est pas tout à fait nouvelle dans le milieu, elle qui est active depuis 2012, mais Heard It in a Past Life est son premier majeur, coproduit avec Greg Kurstin notamment. Elle livre ici une belle collection de chansons pop terriblement accrocheuses, à commencer par la solide Overnight.

Critique de salon souhaite à ses lecteurs une heureuse année 2020, qu’on souhaite pleine de bonne musique. De notre côté, on va ralentir le rythme de publications pour quelque temps, pour se consacrer davantage à un projet que l’on caresse depuis longtemps. On a bien hâte de vous présenter tout ça!

Par Olivier Dénommée


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