Master of the Rings – Helloween

helloween-master-of-the-ringsSorti le 8 juillet 1994

Et voilà! Après le départ (suivi du suicide) du batteur Ingo Schwichtenberg et du renvoi du chanteur Michael Kiske, qui était vu comme la cause des déboires du groupe, Helloween revient en force avec Master of the Rings en 1994. Armé d’un nouveau batteur, Uli Kusch (ex-Gamma Ray) et d’un nouveau chanteur, Andi Deris (ex-Pink Cream 69), on a là un retour à ce qui a fait la renommée du groupe : le power metal.

Après une intro classique en Irritation, on démarre avec Sole Survivor, une vraie bombe comme les fans attendaient depuis longtemps. Libre, éclatée, une puissante dose d’énergie (et de réconfort) pour ceux qui considéraient les Keeper comme les derniers bons albums de la formation allemande. Le nouveau batteur se laisse aller les baguettes (à ne pas sortir de son contexte) lors de l’intro et cette pièce deviendra instantanément un classique du groupe, tout comme la pièce suivante, Where the Rain Grows. Sur celle-ci, ce sont les mélodies et solos de guitare qui se démarquent le plus.

Les pièces suivantes démontrent à la perfection le regain d’énergie, de motivation et, surtout, d’inspiration dont Helloween avait impérativement besoin pour rester en vie. Le seul point global à l’album est l’inconstance de la voix d’Andi Deris, qui parait un peu à côté de la plaque, en particulier sur Why?.

Niveau variété des chansons, cet album nous gâte! Entre les chansons puissantes, comme Sole Survivor ou The Game is On, celles qui donnent envie de danser, comme Perfect Gentleman ou Take me Home, la ballade, In the Middle of a Heartbeat, etc., on retrouve un peu de tout. Les effets sonores et claviers sont présents, mais pas envahissant; elles ajoutent une couleur particulière qui distingue chaque chanson.

Un autre petit détail très apprécié : moi qui n’ai jamais été amateur des fade out à la fin d’une chanson (j’ai toujours trouvé que c’était la façon la plus paresseuse de finir une pièce), on entend un faux fade out sur Perfect Gentleman. En effet, on te laisse supposer que la chanson finit, puis, après un court silence, un fade in et la chanson repart pour encore quelques secondes. J’ai ri.

Bref, un retour en force de Helloween et un très bon album, qui rafraîchit la discographie du groupe sans radicalement la modifier. Elle comporte son lot de bonnes pièces, même si je me serais passé de certaines, comme Secret Alibi ou Still We Go (dont j’ai tout de même trouvé l’intro comique). Recommandé aux fans du genre.

À écouter : Sole Survivor, The Game Is On, Take Me Home

8,4/10

Par Sacha Dürig


En savoir plus sur Critique de salon

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Votre commentaire