Sorti le 2 août 2011

Tu regardes la programmation de samedi du Heavy Montreal 2015 et te dis qu’il y a trop de punk? T’as peur de perdre ton temps la moitié de la journée en attendant les Testament et Gojira? Va voir Battlecross! S’il n’a pas le temps de t’arracher les entrailles, au moins il aura fait une bonne partie de la job!

La chanson-titre de Pursuit of Honor, qui est en fait une intro, représente un peu le calme avant la tempête. Cela débute réellement avec Push Pull Destroy, qui, grâce surtout à son jeu de guitares et à sa batterie qui sonne un peu power metal, donne tout un premier service.

Plusieurs chansons, comme Kaleb ou Leech, sonnent comme du bon vieux thrash des années 80 auquel on aurait ajouté plus de mélodies. D’autres, comme Deception ou Better Off Dead, prennent même une tournure death metal avec un peu de grindcore. Man of Stone, de son côté, m’a presque rappelé une chanson de power metal mélangé à du Arch Enemy. Il faut dire qu’avec Battlecross, la frontière entre ces différents styles est souvent bien mince.

Les musiciens disposent d’un grand talent qu’ils arrivent à mettre à profit avec des riffs compliqués, des rythmes à la fois rapides et techniques et des solos puissants sans tomber dans la masturbation de guitare.

Malgré son étiquette thrash, le groupe ne s’y limite pas et cherche définitivement à élaborer son propre son. Pursuit of Honor réussit quelque chose de gros pour un premier album : mettre en valeur le son à la fois familier et distinct du groupe; lui permettre de se démarquer des autres. Si, au fil des albums, le groupe continue d’exploiter ce filon et ne tombe pas dans la répétitivité, il sera définitivement à surveiller!

À écouter : Push Pull Destroy, Man of Stone, Rupture

8/10

Par Sacha Dürig