G I R L – Pharrell Williams

Pharrell-Williams-GIRLSorti le 3 mars 2014

Le chanteur et rappeur Pharrell Williams a beaucoup fait parler de lui en 2013, notamment avec ses fameuses collaborations avec Robin Thicke et Daft Punk. Surfant sur cette vague, il sort son deuxième album, G I R L, où il parle, vous l’aurez compris, des filles. Pharrell s’éloigne du rap pour aller vers un style plus pop et RnB. Et ça marche.

Histoire de mélanger encore plus son auditoire, il nous offre une vingtaine de secondes de musique classique avec des violons au début de Marilyn Monroe, avant de tomber dans une musique plus RnB avec une groove très solide. Brand New, immédiatement après, augmente la groove d’une coche en rajoutant des éléments plus funky. La voix aigüe de Pharrell Williams n’est pas impeccable, mais elle crée tout de même toute une énergie, rappelant les bonnes chansons de Justin Timberlake (justement, ce dernier collabore à la chanson).

Une force surnaturelle vous donnera envie de danser en entendant Happy, que vous avez peut-être entendu dans Despicable Me 2. Une chanson entraînante, où il est quasi-impossible de ne pas avoir le sourire. Dans un autre registre, Come Get It Bae a une instrumentation plus légère, pour mettre de l’avant les voix.

Lost Queen est, de loin, la chanson la plus minimaliste, avec seulement des percussions, le reste étant interprété par diverses voix. Ça apporte une petite énergie tribale qui ne déplait pas. Après quelques minutes, on entend un son de vent sur une plage. Il dure un certain moment avant de dévoiler une chanson cachée. C’est surtout inhabituel dans la mesure où l’album n’est pas fini!

La dixième et dernière piste de G I R L est It Girl. Plutôt soul dans l’énergie, la chanson donnera envie de bouger la tête, comme sur bien d’autres pistes de l’album. Une fois à la fin de l’album, si la voix de Pharrell vous dérange encore, c’est que cet artiste n’est pas fait pour vous. Sinon, on s’habitue et on reconnaît ses bons coups mélodiques comme la simplicité efficace qu’il affiche sur cette dernière composition.

Cela peut paraître étrange à dire, mais la faiblesse principale de cet album est le concept derrière celui-ci. G I R L est écrit en gros, et on voit sur la pochette l’artiste entouré de charmantes demoiselles, soit. Mais était-il obligé de dire «girl» dans la quasi-totalité de ses chansons? La plupart des artistes donnent un nom à la fille en question, mais Pharrell, en séducteur, semble ratisser très large. Ce n’est pas un gros défaut en soi, mais c’est surprenant que quelqu’un arrive à détrôner les Beatles avec le mot «love» dont ils ont abusé dans leur carrière…

À écouter : Brand New, Happy, It Girl

7,6/10

Par Olivier Dénommée


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