Hardwired… to Self-Destruct – Metallica

metallica-hardwiredSorti le 18 novembre 2016

Le dernier long jeu de Metallica remontait à 2008, avec Death Magnetic qui tentait déjà un retour au thrash des débuts, mais avec un succès mitigé. Après huit ans d’attente (avec, tout de même, un EP et une collaboration peu populaire avec Lou Reed), un 10e opus studio est enfin sorti : Hardwired… to Self-Destruct est un album double d’un peu moins de 80 minutes qui poursuit dans cette lignée.

Deux disques, contenant chacun 6 pistes, composent l’album. Faisons le tour de ce que Hardwired… to Self-Destruct a à offrir.

Disque 1

La chanson-titre Hardwired est celle qui démarre en force l’opus; c’est aussi le premier single qu’on a pu entendre, une chanson puissante qui n’est pas sans rappeler les premiers instants de Metallica (petite nostalgie envers Kill ’Em All ici). La suivante, Atlas, Rise!, marquera certaines oreilles pour ses guitares, rappelant parfois celui d’Iron Maiden, autant dans le son que dans certaines mélodies. Pas désagréable du tout, en fait.

L’écoute se poursuit avec Now that We’re Dead, qui rappelle beaucoup la vibe de la chanson Seek and Destroy (encore de Kill ’Em All), mais avec plus de longueurs. En fait, si on n’est pas dans le bon esprit, on se lasse assez rapidement des chansons, même si on doit admettre que l’on se souviendra de Dream No More, mais surtout de Halo on Fire. Un premier disque somme toute intéressant, mais avec quelques longueurs difficiles à éviter.

Disque 2

La seconde portion débute avec Confusion. Malgré quelques très bonnes parties dans la chanson, elle contient aussi des longueurs. Il faut dire qu’elle dure 6 minutes 41 et que toutes les chansons du disque 2 sont assez longues (minimum 5 minutes 45), alors que le premier s’était doté de quelques morceaux plus brefs. On se retrouve alors alors avec des chansons inégales, avec autant de bons segments que de bouts à oublier. L’exception est Here Comes Revenge, et aussi la finale Spit Out the Bone. Mais au final, on finira par trouver que près de 80 minutes, c’est un peu long pour un album de thrash qui n’est pas tout à fait à son sommet, malgré un retour qui se défend plutôt bien.

Remarquons aussi que tous les extraits radio de l’album sont issus du premier disque, non du second… Il y a donc un certain déséquilibre qu’on peut difficilement négliger.

Disque 3 (version deluxe)

Metallica ne fait pas les choses à moitié : déjà l’album double dure 77 minutes, mais la version deluxe contient un troisième disque, de 79 minutes à lui seul. Celui-ci contient 14 pistes, essentiellement des reprises et des versions live (dont plusieurs hits de Metallica pour les plus nostalgiques, mais aux interprétations vocales discutables (sauf peut-être Fade to Black)), mais aussi un réenregistrement de Lords of Summer, paru en single deux ans auparavant et qui a été légèrement raccourcie (on a retranché une minute à la version initiale). Si toutes les versions ne sont pas particulièrement intéressantes ici, il faut reconnaître que le groupe a été particulièrement généreux avec un grand total de 157 minutes de musique pour la version deluxe.

Hardwired… to Self-Destruct est un album qui fera plaisir à plusieurs fans qui avaient perdu espoir en Metallica depuis les années 1990, mais qui n’arrive pas à nous faire croire qu’on est de retour aux belles années du mythique groupe, qui a composé certains classiques de la scène métal dans les années 80. Un album un peu plus court aurait peut-être permis aux chansons de mieux respirer et de nous donner la chance de plus les apprécier.

À écouter : Disque 1 : Atlas, Rise!, Halo on Fire  // Disque 2 : Confusion, Here Comes Revenge // Disque bonus : When a Blind Man Cries, Fade to Black (live)

7,6/10

Par Olivier Dénommée


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