Dissolution – The Pineapple Thief

Sorti le 31 août 2018

Tout juste deux ans après la sortie de Your Wilderness, The Pineapple Thief reprend du service et semble avoir officialisé un peu plus le rôle de Gavin Harrison comme batteur permanent du groupe. Pour sa 12e sortie studio, le groupe de prog rock nous offre Dissolution, qui poursuit en partie dans la même veine que son prédécesseur.

C’est une intro discrète, Not Naming Any Names, qui nous accueille au début de l’album. Piste intéressante avec son piano-voix sobre (et sombre), mais le tout est mixé beaucoup trop bas par rapport au reste de l’album. Attention de ne pas tomber dans le piège d’augmenter le volume au maximum! Car dès Try as I Might, ça devient sérieux, du moins côté puissance. Au niveau de la composition en tant que tel, on n’a pas particulièrement affaire à du progressif, et on sent que le groupe dévie plutôt vers le rock alternatif. Ce n’est pas méchant, mais il manque certaines surprises ici!

On commence sérieusement à parler à Threatening War, avec ses montées en décibels et ses variations de la douceur à l’intensité rock. La technique n’est pas nouvelle, mais elle demeure toujours très efficace lorsqu’elle est aussi bien exploitée. Ce qui est dommage, c’est que les chansons aussi fortes sont plutôt rares ici : seule White Mist, Malgré ses 11 minutes, offre quelque chose d’autre punché et d’incontournable. Les autres, incluant Uncovering the Tracks, All That You’ve Got, Far Below et même la finale Shed a Light, s’écoutent bien, mais ne sont pas les pistes de rock progressif que l’on espérait.

Par rapport à sa précédente offrande, The Pineapple Thief a développé un son plus «égal», moins osé au niveau des compositions. Pour un groupe de prog rock, c’est bien dommage, mais si le groupe tente de changer son image, ce qui est permis après avoir enregistré autant d’albums, on peut dire qu’il y a un potentiel intéressant dans l’avenir, en autant qu’on ose encore garder un petit côté plus imprévisible qui faisait le charme de The Pineapple Thief.

À écouter : Threatening War, All That You’ve Got, White Mist

7,7/10

Par Olivier Dénommée


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