Awake – Dream Theater

dream theater awakeSorti le 4 octobre 1994

Après le succès de son précédent album paru 2 ans plus tôt, la pression était forte pour le groupe de métal progressif Dream Theater pour créer un autre opus considéré comme un chef-d’œuvre commercial. La réponse a été Awake, troisième album plus lourd et sombre, mais surtout très représentatif du son progressif qui fera la renommée du groupe.

C’est aussi un album massif d’une durée de 75 minutes qui a été louangée par la critique, mais seulement avec du recul puisque Awake n’a pas suscité autant d’intérêt à sa sortie. L’exercice ouvre sur 6:00, qui mêle différentes ambiances pour l’occasion : on y entend un drum à la Rush par moments, une basse très présente et assumée, et des riffs progressifs à n’en plus finir. Même la ligne vocale de James LaBrie se fait plus agressive. Il faut avouer que c’est beaucoup d’information à digérer, mais ça reste une entrée en matière intéressante pour l’album.

D’ailleurs, Caught in a Web se veut beaucoup plus digeste pour les néophytes avec des riffs assumés et des mélodies plus accrocheurs au refrain, notamment. Quant à Innocence Faded, on se rapproche de la power ballade somme toute réussie. S’ensuit la suite en trois mouvements A Mind Beside Itself, dont on retient notamment le morceau instrumental Erotomania, et une chanson acoustique, The Silent Man. Une autre chanson notoire de l’album est The Mirror, dont les paroles ont été écrites par le batteur Mike Portnoy sur le thème de l’alcoolisme. Plusieurs autres chansons sur le même thème suivront au fil des albums, mais celle-ci en est véritablement le projet pilote.

Nos autres mentions vont à l’enlevante Lifting Shadows Off a Dream, à Scarred aux lignes de synthé mémorables, particulièrement dans la portion finale, et tout spécialement la finale Space-Dye Vest, composée par le claviériste Kevin Moore et où il partage aussi le chant. Le musicien a quitté le groupe pendant l’enregistrement de l’album, mais cette dernière chanson est un peu l’héritage qu’il laisse à Dream Theater en quittant.

Même si, de notre côté, les chansons ne nous ont pas paru accrocheuses dès la première écoute, il a été difficile de véritablement trouver de défauts à ce troisième album de Dream Theater. Les compositions sont efficaces et variées, et l’opus est finalement quand même assez accessible. La seule chose qui manquait à l’époque, c’était un hit comme avait été Pull Me Under pour Images and Words. Mais on a peut-être trouvé mieux, finalement! Pas pour rien que par la suite des critiques ont reconnu l’importance de Awake pour le groupe, pour 1994 et pour le métal progressif en général.

À écouter : Innocence Faded, Lifting Shadows Off a Dream, Space-Dye Vest

8,3/10

Par Olivier Dénommée


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