Distance over Time – Dream Theater

dream theater distance over timeSorti le 22 février 2019

Plusieurs se souviennent de The Astonishing, le précédent album de Dream Theater qui frappait par sa longueur de plus de deux heures. Trois ans plus tard, le groupe de métal progressif a été beaucoup plus bref en livrant son 14e opus Distance over Time, de «seulement» une heure. L’accueil a été très chaleureux du côté de la critique en général, mais ajoutons donc notre propre mot sur la question!

Déjà, avouons que le son de Dream Theater s’est beaucoup adouci au fil du temps. On se souvient de l’intensité du groupe dans les années 1990, notamment, et on se demandait bien si la promesse d’un son plus lourd irait jusque-là. Dès la première chanson (et premier single), Untethered Angel, on semble nous dire que oui avec des passages très chargés, mais aussi des bouts très mélodiques qui gardent captifs. Un très bon équilibre qu’on nous présente ici et un choix tout à fait pertinent comme premier extrait.

Le défi est de garder le même rythme pour la suite. Paralyzed contient de bons éléments, surtout du côté des riffs, mais il manque quelque chose dans certaines parties de la mélodie pour nous pour nous atteindre autant que Untethered Angel. Quant à Fall into the Light, le début ne nous convainc pas entièrement… jusqu’à ce que le build-up commence à faire son travail à partir de 4 minutes! On préfère tout de même le côté épique de Barstool Warrior, à la longue intro instrumentale et au côté émotif bien dosé. Un peu plus loin sur l’album, At Wit’s End exploite une énergie similaire et Out of Reach assume pleinement le côté émotif de Dream Theater.

Par contre, oublions tout de suite Room 137, qui semble forcée au niveau de l’intensité et qui n’offre pas de ligne vocale mémorable à part les terribles bouts avec des effets. On se garde aussi des réserves dans le cas de S2N, dont la mélodie nous paraît plutôt familière, même si la chanson dans son ensemble est plutôt réussie.

C’est surtout en fin d’album que le côté progressif est le plus assumé, avec Pale Blue Dot. En théorie, il s’agit de la finale de Distance over Time, mais c’est sans compter sur la chanson bonus, Viper King, qui s’en va complètement ailleurs avec une énergie plus classic rock. Disons qu’on comprend pleinement son statut de chanson bonus!

Bien que cet album soit loin d’être parfait, il contient beaucoup de bonnes idées et ne s’éternise pas inutilement. Il y a bien des chansons qui accrochent moins, mais à part Room 137 (et encore!), rien n’est trop choquant à écouter et réécouter. Il ne s’agit pas d’un des meilleurs albums du groupe, mais il faut admettre que Dream Theater n’a pas trop mal vieilli!

À écouter : Untethered Angel, Barstool Warrior, Out of Reach

7,7/10

Par Olivier Dénommée


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