CHRONIQUE : Envol réussi pour le dernier Will Driving West

Will Driving West 18 mars 2015 (Crédit : Olivier Dénommée)Par Olivier Dénommée

Fort malheureusement, les gens ne sont pas toujours fiables : selon Facebook, il aurait dû y avoir près de 400 personnes qui allaient se pointer à la Sala Rossa mercredi dernier, 18 mars. Il y en avait peut-être 200 dans la salle. Fort heureusement, les personnes présentes ont eu droit à un show haut en couleur, gratuit, et où personne n’est mort d’asphyxie. Et où Will Driving West, band indie-folk montréalais, a pu officiellement lancer son troisième album, Fly, devant un public conquis d’avance.

Le band a pris d’assaut la scène vers 20h30, jouant, sans grande surprise, les chansons de Fly, dans l’ordre. Il ne manquait que les interludes ambiantes Eyes Closed, qui auraient pourtant sûrement été intéressantes à entendre en live. À la place, le leader du band, David Ratté, en profitait pour s’adresser à son public entre chaque chanson. Un personnage drôle, sympathique et très humain, qui a montré un côté vulnérable à quelques reprises à travers le set.

Revenons à la performance. L’album Fly est excellent (c’est un fait), mais c’était aussi important de passer le test du live. Cela a pris un moment aux musiciens pour bien se réchauffer, puisque The Night semblait moins assurée que ce à quoi on pouvait s’attendre. Même à la technique, le son manquait de définition. Mais dès Grow, tout est devenu sous contrôle. À part le fameux solo de guit qui aurait pu sortir plus, c’était parfait. Le gros hit de l’album, c’était aussi à prévoir, était The Adventure, la chanson légère de l’opus. La foule qui chantait en chœur avait de quoi donner des frissons. Aisément un des moments forts du show.

Will Driving West 18 mars 2015 (Crédit : Olivier Dénommée)Will Driving West 18 mars 2015 (Crédit : Olivier Dénommée)

Généreux, les musiciens ne se sont pas arrêté aux chansons de Fly, allant puiser dans les vieux albums aussi, plus folk qu’ambiants. Les fans de longue date se sont fait entendre à plusieurs reprises, n’hésitant pas à interagir avec le chanteur et en lui demandant de jouer telle ou telle toune.

En vrac, les moments loquasses de la soirée :

  • Il a été question du projet 50 Covers, d’où le band a interprété une chanson pour l’occasion. On s’est contenté de dire que c’est d’un band qui a commencé un peu comme Will Driving West et qu’on espère vivre la même chose qu’eux… Puis on a fini par reconnaître une version folk très épurée de Rebellion (Lies) d’Arcade Fire.
  • Le band a joué Unborn, considérée comme la chanson la plus dark jamais composée par David Ratté. Pourtant, des vieilles dames l’ont vraiment adoré à un festival, lui donnant la certification «Old Lady Approved».
  • Juste après, pour contrebalancer cette noirceur, on a eu droit à Mrs. Sunshine, qui se veut plus sympathique. En voyant le succès de cette chanson, le leader a dit en blaguant «Si vous aimez les tounes joyeuses vous vous êtes trompés de show!»

Le spectacle-lancement aura duré pas loin d’une heure et demie! Pas mal du tout pour un show gratuit. On a gardé Pieces, du dernier album, pour la fin. En duo intime, David Ratté et Andréa Bélanger, sa compagne et celle qui a passé une bonne partie de la soirée derrière les claviers, qui est venue à ses côtés pour jouer du banjo. Une finale tout en douceur pour laisser retomber les émotions du show. Dommage, on n’a pas voulu de faire de rappel après cette chanson, mais comme le frontman l’a rappelé pendant la soirée, «18 tounes c’est quand même pas pire pour un lancement».

Will Driving West 18 mars 2015 (Crédit : Olivier Dénommée)

Aucun doute à avoir, on n’a pas fini d’entendre parler de ce groupe d’ici qui a le vent dans les voiles. Et il n’est pas trop tard pour entrer dans la vague.

N’hésitez pas à consulter le site officiel du groupe pour plus d’infos.

(Crédit photos : Olivier Dénommée)

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