Sorti le 26 août 2016

Toy Selectah et Camilo Lara (du Mexican Institute of Sound) sont des vedettes au Mexique, leur pays d’origine, mais leur popularité a grandi bien au-delà des frontières. Cela a permis un audacieux album collaboratif regroupant les effort de dizaines d’artistes à travers le monde, appelé Compass. On y reconnaît instantanément le côté latin urbain, auquel s’ajoute des fois diverses qui apportent leurs couleurs. Cela donne un opus parfois très impressionnant.

C’est le chaleureux Municipal qui démarre l’album. Une musique qui trahit les origines mexicaines du projet, avec la voix de Eugene Hutz de Gogol Bordelo, pour venir brouiller les cartes. Plus proche de ce qu’on pourrait entendre dans un 3 Amigos, Explotar offre des rythmes particulièrement contagieux, avec un refrain plus qu’efficace. Sunshine, juste ensuite, est aussi intéressante, quoique les sirènes qu’on entend tout au long de la chanson sont un peu de trop.

Crazy Conscious, avec Toots Hibbert, y va d’un reggae enlevant, mais qui abuse parfois un peu des deux mots du titre, avant de revenir au à la pop latine. Au fil de l’écoute, Fire It Up met de l’avant les voix de Nina Sky et retient davantage l’attention, mais aussi la semi-sensuelle Before the Sunset. 1986 et Velcro visent également dans le mille à la toute fin de l’opus.

L’ambiance de l’album Compass veut nous transmettre un message : que le monde entier n’est qu’un grand dancefloor, selon les artistes. Et effectivement, les influences multiples nous font réaliser que même si le côté mexicain est très présent, il laisse place à des artistes d’un peu partout à travers le monde. Malgré les collaborations aussi éclectiques qu’improbables, le tout n’est pas décousu, et malgré quelques moments plus faibles, on peut dire que l’objectif est atteint. Tout de même, l’album sort un peu tard dans l’été, période la plus propice pour écouter une musique aussi chaude.

À écouter : Explotar, Fire It Up, 1986

7,6/10

Par Olivier Dénommée