CHRONIQUE : InKroyable Camille Poliquin

kroyPar Olivier Dénommée

Dans son projet solo KROY, Camille Poliquin (de Milk & Bone) présente une facette très sombre : vêtements noirs, regard inquiétant sur sa pochette d’album et paroles loin d’être réjouissantes. En spectacle, on a droit à tout le contraire ou presque. Les vêtements noirs et la paroles des chansons restent, mais l’attitude bon enfant prend très vite le dessus. C’est du moins ce qu’elle a laissé voir durant son spectacle au Zaricot de Saint-Hyacinthe le samedi 19 novembre.

L’ironie, c’est qu’elle avait joué au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts avec Milk & Bone quelques jours auparavant, mais il était évident qu’elle avait autant de plaisir à jouer devant des petites salles, prenant le temps de remercier son public avec une impression de timidité dans la voix après chaque vague d’applaudissements. Car il faut le dire, la performance de KROY était très proche d’être impeccable. La plupart des chansons interprétées étaient tirées de son seul long jeu, Scavenger, et ses versions sur scène valaient largement le détour : entourée de deux musiciens pour l’accompagner, elle nous a vite plongés dans son monde musical avec une voix irréprochable, et une musique souvent un peu modifiée pour que ce soit plus intéressant en live. Certaines portions plus «agressives» sur album ont d’ailleurs été enlevées ou changées un peu, rendant le spectacle plus sympathique pour plusieurs oreilles. Il y avait quelque pépins techniques (comment s’en échapper?), mais jamais rien qui gâchait le moment.  On a tout de même remarqué que le batteur Charles Blondeau (aussi celui de Mauves, en passant) regardait très souvent le soundman, et que ce n’était pas qu’une histoire de romance! Les jeux de lumière, sans être d’une grande complexité, ajoutaient souvent à l’effet des chansons et rendait plus justice à la musique de KROY que les lumières de base du Zaricot.

Le seul vrai bémol, c’est la fin de la performance : la chanteuse a quitté avant la fin de la dernière chanson, et le public n’a pas eu assez d’énergie pour applaudir suffisamment pour qu’elle revienne pour un rappel qui aurait été plus que bienvenu. Surtout que KROY n’a même pas joué une heure! Enfin, le prix ridiculement bas pour le billet nous a quand même fait sentir qu’on en a eu pour notre argent.

Floes

En première partie à KROY, nous avons entendu le groupe Floes. Je ne connaissais pas du tout le band avant sa performance, mais j’ai découvert une formation d’électro aux mélodies presque aussi enlevantes que celles de la tête d’affiche. Le trio de Québec n’avait pas le même charisme que celui de Camille Poliquin, mais la musique qu’il produit se laissait très bien écouter. Mention spéciale au chanteur Samuel Wagner pour ses mélodies vocales toujours à point. On n’aura entendu Floes que pendant 30 minutes, mais c’était bien assez pour nous donner envie d’en savoir davantage.

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