Circle – Electro Deluxe

circleSorti le 30 septembre 2016

Le virage avait été entamé il y a quelques années déjà, mais il semble enfin complété ici : le sixième opus de la formation française s’assume dorénavant dans un registre touchant au jazz, au funk, au soul et au RnB, délaissant du même coup la moitié de son nom… qu’importe, si le résultat est satisfaisant! Lancé en France à l’automne 2016, l’album Circle commence à se faire voir de ce côté de l’Atlantique aussi.

C’est avec le funky All Alone que l’album nous accueille. Tout y est : un chanteur énergique, des rythmes contagieux et une section de cuivres qui nous fait oublier qu’on n’a pas tout à fait affaire à un vrai big band. La formule fonctionne, et elle sera répétée allègrement sur Keep My Baby Dancing (qui a droit en prime à une très belle ligne de basse, quoiqu’elle est un peu trop longue pour rien), puis K.O.. Liar y va d’un RnB entraînant, quoique peu surprenant musicalement. Electro Deluxe ne prend pas trop de risques jusqu’ici.

Puis vient l’instrumentale Paramount, la première de l’album, qui se prend drôlement bien. Même si la voix de James Coplay est loin d’être désagréable, l’instrumentation tend à se faire plus discrète pour lui laisser la place. Paramount vient nous rappeler que les musiciens ne sont pas que de vulgaires accompagnateurs, et qu’ils ont aussi un message fort à transmettre. Juste après, le registre s’adoucit avec Oh No, et encore plus avec Circle of Life, un autre moment fort agréable sur l’album.

Ces chansons plus douces laissent de nouveau place à l’énergie funky. Par contre, cela prend un certain temps pour qu’on se remette dans cette énergie : même la piste instrumentale Majestic n’arrive pas à lever autant qu’on voudrait. Il faut attendre à Eye for an Eye, puis FNK LVE pour entendre quelque chose d’aussi accrocheur que la première moitié de l’opus. Au moins, on conclut avec force avec Heaven Can Wait, une chanson plus modérée comme celles qui avaient retenu notre attention en milieu d’album.

L’album Circle poursuit dans la lignée de son prédécesseur, mais peut-être sans l’effet de surprise que Home avait créé. L’opus s’écoute bien au complet, mais justement, on peinera un peu plus à trouver des chansons plus marquantes que les autres.

À écouter : Oh No, Circle of Life, Heaven Can Wait

7,7/10

Par Olivier Dénommée


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