Capitol Vision – Talisco

taliscoSorti le 27 janvier 2017

Dans son premier album, Jérôme Amandi, plus connu pour son nom de scène Talisco, vivait «dans le rêve». Avec Capitol Vision, il entrerait dans la réalité, thématiquement parlant, après un long périple aux États-Unis. Cela ne lui empêche pas d’offrir une musique pop-rock ensoleillée comme la Californie, avec laquelle il est tombé en amour.

D’ailleurs, l’album ouvre sur Kiss from LA. On commence relativement doucement, avec une chanson mid-tempo, qui laisse place à l’instrumentation riche, et aux voix. Entrée en matière correcte, mais rien à comparer à ce qui nous attend : Thousand Suns, mais surtout Monsters and Black Stones donneront envie de taper du pied. On remarque d’ailleurs des similitudes dans cette dernière chanson avec les mélodies de Foster the People. Ces comparaisons peuvent être entendues à plusieurs endroits dans l’opus, sans que ce soit particulièrement dérangeant. Quand au début de Shadows, c’est plutôt avec Fun qu’on entend des similitudes mélodiques.

On change de rythme avec Before the Dawn, y allant d’une musique plus lente et plus douce… du moins dans la première portion, comme la fin prend presque par surprise tellement son build-up est rapide. Ce qui est le contraire de Loose, pimpante d’énergie du début à la fin… presque trop! Légèrement moins rapide sans rien sacrifier de cette énergie, Stay (before the picture fades) s’appréciera davantage.

Sitting with the Braves ose ensuite la lente lourdeur, et, contrairement à Before the Dawn, il l’assume jusqu’à la fin. Le tempo lent reviendra encore une dernière fois dans l’opus, avec Behind the River, cette fois sur un ton plus près de la ballade (pensait-on vraiment s’en sauver?). Au moins, la fin reprend un peu de tonus, faisant en sorte qu’on ne tombe pas dans le quétaine. The Race sera la chanson qui aura le dernier mot, avec une mélodie qui rappelle encore Foster the People. Mais ça fonctionne, alors pourquoi s’en plaindre?

Dès les premières écoutes, on remarque l’évidence : Capitol Vision est du solide et montre un grand talent pour les mélodies et les arrangements de Talisco. Par contre, plus on l’écoute, et plus on a l’impression d’avoir entendu les mêmes chansons avant. Autant dans les mélodies que les sonorités instrumentales. On n’arrive pas nécessairement à mettre le doigt sur chaque similitude, mais le sentiment est là.

Quoi qu’il en soit, l’album est décrit comme un opus feel good dans d’autres médias, et on doit leur donner raison. Talisco est plus à l’aise dans les chansons énergiques et entraînantes, et on peut les écouter encore et encore sans vraiment se lasser. L’album ne révolutionne rien, mais certaines chansons pourraient très bien se retrouver dans vos playlists estivales.

À écouter : Monsters and Black Stones, Shadows, Behind the River

7,7/10

Par Olivier Dénommée


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