Black Sands – Bonobo

Sorti le 29 mars 2010

Le quatrième album du DJ Simon Green sous le pseudonyme de Bonobo s’intitule Black Sands et est réputé pour avoir exploré des sonorités plus près des musiques africaines et du Moyen Orient. Ajoutons à cela quelques collaborations vocales avec Andreya Triana, chanteuse britannique de jazz-soul. L’opus a connu un bon succès à sa sortie; voyons ce qu’il inspire aujourd’hui.

Prelude nous envoûte un peu plus d’une minute après des cordes et du piano. Une très belle intro en soi, et on en aurait même demandé davantage si on ne s’attendait pas à un album de downtempo. La pièce fond dans Kiara, pièce plus trip hop. Elle s’écoute très bien, mais n’est pas mémorable outre mesure, même si la portion de la fin nous rappelle le Prelude.

On passe ensuite à un morceau jazz : Kong. Rythmes intéressants, mais il manque encore une mélodie accrocheuse pour la rendre mémorable. Vient un premier featuring de Andreya Triana dans Eyesdown, qui n’est malheureusement pas particulièrement accrocheur. Pas qu’elle n’a pas une belle voix, mais Bonobo a opté pour une chanson plus complexe qui peut plaire sur un dancefloor, mais pas nécessairement dans notre salon, disons. On se reprend un peu dans El Toro, pièce instrumentale aux accents jazz et plutôt festifs, puis dans l’énergique We Could Forever.

On aurait très bien pu oublier la piste 1009 (qui voudrait dire MIX en chiffres romains), comme ses sonorités modernes très présentes cassent un peu l’ambiance jusqu’alors instauré dans l’album. On se reprend néanmoins avec All in Forms puis avec The Keeper et Stay the Same (tous deux avec la chanteuse), dans un style plus RnB. C’est particulièrement dans Stay the Same que Triana est la mieux exploitée.

À l’approche de la fin de l’album, on a droit à Animals, bizarre au début, mais finalement très étonnante dans le bon sens, pour conclure le tout avec la très belle Black Sands, qui termine le tout sur une note non loin de la perfection.

L’opus Black Sands n’est pas le meilleur de Bonobo, étant plutôt inégal (mais sans jamais être vraiment désagréable), mais il offre quelques très belles pièces (surtout à la fin) qui, à n’en pas douter, sont restées dans le catalogue live du DJ même après quelques années.

À écouter : Stay the Same, Animals, Black Sands

7,5/10

Par Olivier Dénommée


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