Sorti le 22 mars 2019

Pour son quatrième album solo, l’inclassable Jenny Lewis ne s’est donné aucune limite quant aux gros noms qui allaient l’appuyer dans son aventure : Beck, Ringo Starr, Ryan Adams (même si sa contribution a été minimisée depuis) et Benmont Tench (membre qui a longtemps joué avec Tom Petty) pour ne nommer que ceux-ci. Mais au final, c’est bien la chanteuse qui demeure de l’avant au fil de On the Line.

C’est à une entrée en matière plutôt folk rock et émotive que Jenny Lewis nous convie avec Heads Gonna Roll. Le dosage est bon et l’énergie se défend bien, mais on ne réinvente pas la roue ici. On ne réinvente rien non plus avec Wasted Youth, mais on apprécie somme toute son ton plus léger et nonchalant, notamment au niveau du refrain qui économise parfois sur les paroles!

Au fil de l’album, elle explore différentes énergies, dont l’indie rock (Red Bull & Hennessy, Do Si Do, Party Clown), la douce ballade pop (Hollywood Lawn, Dogwood, Taffy) ou encore un petit côté funky (Little White Dove), mais il faut vraiment attendre à la fin, avec la chanson-titre On the Line et Rabbit Hole pour que Jenny Lewis nous livre les meilleures chansons de l’opus. Et encore! Comme s’il manquait un seul ingrédient vital pour rendre ces chansons vraiment mémorables.

Tout s’écoute très bien, mais rien ne ressort complètement du lot ni ne nous donne particulièrement envie d’écouter en boucle jusqu’à ce que mort s’ensuive comme le font certains artistes avec des vers d’oreille irrésistibles. Bref, on n’a rien de ça ici. De bonnes chansons, mais sans plus. Pour une artiste qui est loin d’être une nouvelle venue et qui s’entoure de la crème pour concrétiser cet album, c’est bien dommage!

À écouter : Dogwood, On the Line, Rabbit Hole

7,1/10

Par Olivier Dénommée