Let’s Rock – The Black Keys

the black keys lets rockSorti le 28 juin 2019

Les Black Keys sont de retour après un long silence! Il faut dire que le précédent album du duo, Turn Blue, en avait laissé plusieurs tièdes et qu’il avait été vite oublié par plusieurs fans de rock déçus par cet opus. Cela aura ainsi pris 5 ans avant que Dan Auerbach et Patrick Carney ne retournent en studio pour du nouveau matériel. Le résultat est l’album Let’s Rock, un «hommage à la guitare électrique».

Sans faire un véritable retour au son blues-rock un peu garage qui avait marqué les premières années du duo, l’album s’éloigne des derniers albums surproduits. Il faut dire que Danger Mouse, qui avait produit les 4 dernières sorties des Black Keys, n’est plus dans le décor et ça s’entend.

Le rock et les riffs sont bien au rendez-vous dès les premiers instants de Shine a Little Light. Si la mélodie n’est pas aussi mémorable que les meilleures compositions du groupe (de l’ère Brothers et El Camino), le refrain reste somme toute réussi et l’énergie devrait parvenir à en rallier plusieurs. La force de l’album est assurément cette énergie rock au fort côté blues et rétro, mais ce n’est pas tout à fait assez pour amener au niveau de pièces d’anthologie… Lo/Hi, Walk Across the Water, Tell Me Lies, Sit Around and Miss You, Breaking Down et Under the Gun ont tous quelque chose d’intéressant à l’oreille, mais aucune ne semble se qualifier pour passer tous les jours à CHOM ou à une autre station de radio dédiée au rock : il semble encore manquer un ingrédient essentiel, la petite étincelle qui a amené le groupe sur la scène mainstream il y a près de 10 ans!

En fait, à nos oreilles, les morceaux les plus réussis de Let’s Rock sont probablement Every Little Thing, mieux balancé que les autres et doté d’un solide solo de guitare en prime, et Go, énergique et chargée à souhait. Mais encore, on est loin de l’âge d’or des Black Keys… C’est bien dommage parce qu’on espérait que cette pause ait permis au groupe de se recentrer, mais il s’est contenté d’essayer un hybride généralement mal assumé entre son vieux son et l’approche pop qui a fait son succès plus récent. Notons que le résultat n’est pas déplaisant à l’oreille, mais qu’il n’offre que peu de matériel véritablement mémorable à plus long terme.

À écouter : Every Little Thing, Go, Breaking Down

7,1/10

Par Olivier Dénommée


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