Fever Dream – Of Monsters and Men

of monsters and men fever dreamSorti le 26 juillet 2019

En 2015 paraissait l’album Beneath the Skin de Of Monsters and Men, qui avait frappé avec une musique beaucoup plus sombre que l’excellent opus My Head Is an Animal qui avait mis le groupe islandais sur la mappe. On l’avoue, les premières écoutes nous ont laissés perplexes, mais on a pris goût à cette nouvelle direction qui met bien en valeur la voix fragile de la chanteuse Nanna Bryndís Hilmarsdóttir. Et voilà que 4 ans plus tard, le groupe opère un autre changement de direction pour Fever Dream : cette fois vers des chansons indie pop plus dansantes.

Encore une fois, cela a demandé une bonne période d’adaptation pour nos oreilles afin d’apprivoiser ce nouveau son. Avec Fever Dream, Of Monsters and Men délaisse aussi son côté folk qui avait fait son succès des débuts. Avec l’instrumentation et l’énergie de Alligator, première piste et premier extrait de l’album, on croit même flirter avec le mainstream ici. Commentaire silimaire pour Wars. Tout de même, ce côté très énergique et percussif a de quoi en séduire plusieurs. Puis, Vulture, Vulture et Wild Roses nous rappellent un peu les influences passées du groupe, ce qui n’est jamais une mauvaise chose.

Malgré cette nouvelle approche, les morceaux plus doux font quand même un retour. Ahay et Under a Dome contiennent de bons éléments, mais n’ont peut-être pas la même efficacité des vieilles chansons mémorables du groupe. Sans parler de Waiting for the Snow qui fait usage de terribles effets de voix que personne n’a envie d’entendre dans une chanson de ce groupe. Heureusement, la première moitié de Róróró remplit mieux son mandat en mettant bien de l’avant la mélodie chantée par Nanna et Stuck in Gravity laisse cette fois la place à Ragnar Þórhallsson, voix masculine du groupe trop souvent négligée. La feutrée Sleepwalker remplit aussi très bien son mandat.

Et pourtant, malgré la bonne dose de chansons réussies, notre première impression reste que dans l’ensemble Fever Dream n’arrive pas à atteindre le niveau des deux précédents albums. Mais bon, on avait dit la même chose lors de notre critique de Beneath the Skin, alors il n’est pas impossible qu’on change d’idée après avoir laissé l’album nous habiter plus longtemps. On verra bien si on doit se raviser en fin d’année!

À écouter : Wild Roses, Stuck in Gravity, Sleepwalker

7,4/10

Par Olivier Dénommée

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