Nobody Lives Here – SYML

Sorti le 4 avril 2025

On s’est intéressé au 3e album solo du projet SYML de l’Américain Brian Leseney Fennell, intitulé Nobody Lives Here. Les chansons s’y trouvant ont été inspirées par les changements, de soi, mais aussi du monde qui nous entoure, le tout sur un ton souvent intimiste. On nous l’a vendu comme un bel album qui fait du bien et on ne nous a pas menti!

On ne connaissait pas vraiment la musique de SYML avant d’écouter cet album. Le seul contact qu’on sait avoir eu avec lui auparavant était sa participation sur le dernier album de Lana Del Rey. Mais comme c’était très réussi, il partait avec quelques petits points bonus! On s’est toutefois vite laissé porter par sa musique aux tendances indie-folk cinématographiques. Après l’intro A100, l’efficace simplicité de Carry No Thing nous a vite convaincu. Il y a quelque chose de rassurant dans sa proposition, qui contribue assurément à toucher la cible. Et il est tout aussi solide dans la vulnérabilité de Careful, qui cache tout de même une montée à l’approche de la fin.

Chaque chanson va dans sa propre direction, tout en gardant un certain lien avec la ligne directrice de l’opus. On penche presque dans le folk-country avec Please Slow Down, Wake ou même la finale, la chanson-titre Nobody Lives Here, alors que The White Light of the Morning nous propose parmi les morceaux les plus sentis de l’album. On a aussi droit à quelques vers d’oreille mélodiques comme Heavy Hearts, ou encore l’émotive Something Beautiful and Bright.

L’album Nobody Lives Here a bien peu de défauts, mis à part de jouer avec la limite du côté familier de certaines chansons. Si cela contribue dans plusieurs cas à simplement nous amener à adopter les chansons instantanément parce qu’on a l’impression de déjà la connaître depuis toujours, une ligne de piano dans How It Was It Will Never Be Again nous fait trop penser à Tant qu’on aura de l’amour des Cowboys Fringants pour penser à autre chose (bien qu’on devine qu’il n’a probablement jamais entendu la chanson en question)! Quant à Heartbreakdown, difficile de ne pas faire des parallèles avec I Won’t Back Down de Tom Petty, allant jusque dans le choix des mots dans le couplet!

On ne peut pas parler d’un album feel good dans son énergie, mais sa proposition honnête et très bien dosée fait du bien à écouter en boucle en ce début de printemps plutôt inégal! Sans être un album révolutionnaire, Nobody Lives Here arrive à point dans un monde où tout change et où on se pose des questions sur nos repères. Parfois, on n’a pas besoin de plus que ça.

Cet album est notamment accessible sur Bandcamp.

À écouter : Please Slow Down, The White Light of the Morning, Heavy Hearts

8,2/10

Par Olivier Dénommée


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