
Par Olivier Dénommée
Fondé en 2022, le Julie Blues Project de Julie St-Germain a fait beaucoup de chemin depuis ses débuts, assumant pleinement son blues avec une touche féminine. On a eu l’occasion d’assister le dimanche 12 octobre au lancement de son premier mini-album, Clock Hand, organisé à la microbrasserie Délires et Délices de Chambly.
C’était notre première visite à cet endroit et on a été heureux d’y découvrir un endroit sympathique et sans prétention qui laisse place à une petite scène pouvant divertir quelques dizaines de clients. Quant au Julie Blues Project, ses compositions originales ont été dévoilées au courant du mois dernier sur les différentes plateformes numériques. C’était toutefois l’occasion pour plusieurs d’entendre les version en live pour la toute première fois. Il est bon de mentionner que dans son quotidien, Julie St-Germain est enseignante, mais sa passion pour la musique en général, et le blues en particulier, est plus qu’évident.
Le spectacle était divisé en 2 sets : un premier présentant les compositions se trouvant sur le EP Clock Hand, l’autre les reprises qui peuvent être entendues lors des performances du groupe depuis sa fondation. Le blues était évidemment bien de l’avant, mais la chanteuse est aussi à l’aise quand elle touche au jazz, au rock, à la soul ou même au funk. Julie n’était pas seule sur la petite scène du Délires et Délices : selon la chanson, on a pu compter entre 4 et 6 musiciens sur scène, incluant plusieurs collaborations. Vu le très petit espace, on a senti que tout le monde s’est retenu pour ne pas trop se piler sur les pieds, mais on imagine qu’en festival, sur une scène plus imposante, ça doit brasser un peu plus!
Musicalement, c’était du solide, surtout tenant compte du fait qu’on n’était pas dans une véritable salle de spectacle. Les morceaux qui brassaient davantage fonctionnaient assez bien, mais la voix de Julie nous frappait un peu plus pendant les moments plus émotifs de son spectacle. Somme toute, on a eu droit à une soirée bien équilibrée, avec un blues aussi énergique que vulnérable, avec une bonne dose de break-up songs, mine inépuisable de sujets de chansons! Aussi, si les compositions nous ont donné une bonne idée de son talent pour écrire du matériel, on sent que c’est dans les reprises qu’elle s’amuse le plus, poussant pas mal plus la note en s’appropriant des classiques du registre.
L’éléphant de la pièce? Si le public avait répondu à l’appel, avec la quasi-totalité des places réservées par des gens venus spécialement pour assister au lancement du Julie Blues Project (on a failli ne même pas pouvoir assister au spectacle tellement il ne restait plus de place), la foule était peu discrète et la plupart des gens autour de nous discutaient, souvent à un fort volume, même pendant la performance… Si vous nous lisez régulièrement, vous savez comment on déteste les gens qui se parlent au lieu d’apprécier un spectacle! C’est sans compter le fait qu’on était assez mal placé pour bien voir ce qui se passait sur la scène, faisant en sorte qu’on a eu essentiellement eu droit à l’expérience la moins optimale possible pour découvrir le groupe. Et pourtant, on peut quand même dire qu’on y a passé une belle soirée, ce qui est bon signe pour la suite dans un meilleur contexte!
On peut donc confirmer qu’on va garder un œil pour les spectacles futurs du Julie Blues Project, et possiblement aussi du Julian Spy Band, autre projet dont fait partie la même chanteuse, qui a décidément fait ses preuves dimanche!
(Photo : Olivier Dénommée)
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