American Idiot – Green Day

american-idiotSorti le 21 septembre 2004

C’est le septième album du trio Green Day, mais American Idiot est pourtant celui qui a véritablement mis le band sur la carte. Les succès sont nombreux et ils certains restent encore vivants, même près de 10 ans. Comment oublier les American Idiot, Boulevard of Broken Dreams, Holiday et Wake Me Up When September Ends qui ont fait en sorte que cet album soit considéré comme étant un des meilleurs des années 2000, si ce n’est de tous les temps? Cette critique a lieu avec un certain recul par rapport au succès autant médiatique que commercial de l’album.

Nul besoin de s’éterniser sur les singles de l’album : ils ont survécu au temps et sonnent toujours aussi bien aujourd’hui, contenant des émotions qui étaient très vives à l’époque de la création de l’album, et qui le sont encore maintenant pour d’autres raisons. En ce sens, l’album a très bien vieilli puisqu’il y a toujours des rêves brisés et il y a toujours des idiots américains. Ce sont les autres chansons qui méritent un peu d’attention. Quelqu’un qui a «seulement» entendu les succès de l’album à la radio a entendu moins du tiers de celui-ci, et surtout pas les chansons plus longues. Green Day ne s’est pas contenté de faire un album solide commercialement, il a plutôt pondu un album concept méconnu, notamment avec ses deux pistes qui contiennent 5 parties de chansons, souvent liées à d’autres chansons de l’album. Malheureusement, ces chansons passent bien inaperçues, premièrement parce qu’elles prennent moins de place que les gros succès, mais surtout parce qu’elles ne sont pas aussi solides. Rares sont les personnes qui vont acheter l’album pour la chanson Give Me Novacaine. Pas qu’elle est mauvaise, mais elle n’est pas au même niveau que Boulevard of Broken Dreams dans le registre des chansons douces et un peu déprimantes.

Cet album, sorti en 2004, a changé la vie de bien des gens et influencé la musique de la décennie, le tout grâce à quelques chansons seulement. C’est un coup de maître, il faut se l’avouer, mais si on voit l’œuvre comme un ensemble, on se rend compte que les forces sont bien inégales. Il vaut quand même la peine à se procurer, seulement pour les singles, qui en valent déjà largement la peine. Le reste s’écoute très bien, mais ne changera probablement pas votre vision de la vie.

À écouter : American Idiot, Boulevard of Broken Dreams, Wake Me Up When September Ends

8,3/10

Par Olivier Dénommée

Laisser un commentaire