Par Olivier Dénommée

L’Ontarien Matt Tomlinson se fait de plus en plus connaître – et apprécier – pour sa musique en français, lui qui a appris la langue à l’oreille en venant à Montréal. L’artiste indie-rock a d’ailleurs pu consolider son fanbase en offrant une petite performance à la Salle Claude-Léveillée de la Place des Arts le 22 janvier, pour les Week-ends de la chanson francophone Québécor. Un spectacle intime où il a pu s’adresser à son public avec beaucoup d’humour.

Vu le contexte dans lequel il jouait, Matt Tomlinson s’est principalement adressé en français à son public, quelques dizaines d’amateurs et de curieux qui avaient envie d’un bon spectacle. Tout de même, il ne cachait pas son accent encore prononcé et n’hésitait pas à parler en anglais à certains moments, étant définitivement plus à l’aise dans sa langue maternelle. On a pu découvrir un artiste très drôle, un personnage rappelant l’état d’esprit de Jean Leloup, aux anecdotes aussi space que sympathiques. Mention à l’histoire impliquant Rémi, le mécanicien zen et à la dédicace à David Bowie.

Musicalement, c’était très serré sur scène. Il n’y avait que peu d’espace, mais quand même assez pour Matt Tomlinson et ses musiciens. Dans certaines chansons, ils étaient quatre, et parfois un cinquième musicien s’ajoutait. L’univers de l’artiste est assez éclaté, tantôt très doux, tantôt plus rock. Il s’est particulièrement amusé avec sa fameuse chanson Ou presque, sortant son boa de plumes pour l’occasion.

La soirée a été très brève : à peine plus d’une heure. Le public a vivement demandé un rappel, forçant l’artiste à revenir sur scène, seul avec sa guitare. Pour finir, il a joué Prendre le temps en version semi-acoustique, après avoir justement pris le temps de raconter une dernière anecdote. Dommage, il a fini de façon un peu brusque, mais l’ensemble était très réussi et tout le monde semble avoir passé une très belle soirée. Ce spectacle serait-il un avant-goût d’un show aux prochaines Francofolies? Souhaitons-le!