Rising With the Sun – The Cat Empire

Cat Empire RISING_WITH_THE_SUNSorti le 4 mars 2016

Près de trois ans auront été nécessaires après la sortie de Steal the Light avant que The Cat Empire trouve le temps de retourner en studio pour enregistrer ce qui deviendrait Rising With the Sun. C’est que le band australien a beaucoup tourné à travers le monde depuis 2013, laissant très peu de temps pour l’écriture du nouveau matériel.

Le résultat est, comme le nom l’indique, assez ensoleillé, et laisse beaucoup de place aux influences latines et reggae, mettant un peu de côté le côté pop et rock par moments. Cela rend l’album moins instinctif commercialement, mais heureusement il s’apprivoise toujours très bien après quelques écoutes.

La thématique des animaux est très présente dans cet opus, comme en témoignent les deux premières chansons, Wolves et Bulls (et plus tard Eagle, voire Creature). La première offre une rythmique extrêmement entraînante, et un refrain accrocheur. Le seul bémol serait la présence de certains sons qui auraient pu être optionnels. Quant à Bulls, on va plutôt dans un registre reggae festif.

Ce n’est pas une surprise avec The Cat Empire, mais les cuivres sont toujours très présents, et très puissants. À peu près toutes les chansons deviennent plus épiques avec des Empire Horns (le nom qu’a donné le band à sa section de cuivres). On peut notamment citer You Are My Song et Daggers Down (qui semble faire un clin d’œil à Conga de Miami Sound Machine à partir du second tiers, avant de passer à des solos plus jazz) parmi les chansons qui sont mémorables entre autres grâce à l’instrumentation plus qu’efficace.

Mentionnons également Eagle, rare chanson dans un registre plus modéré (quoique ça pète pas mal à la fin!), et à l’intro en français sur Bataclan (même que le reste de la chanson n’est pas exceptionnel). Et la finale, Creature, sonne un peu comme si Chris Martin de Coldplay (qui a une voix similaire à celle de Felix Riebl) venait chanter sur une musique de The Vampire Weekend avec des cuivres en plus. Vous voyez le genre.

Encore, les chansons avec Felix Riebl ont une tendance plus pop que celles chantées par Harry James Angus, qui prend généralement une tangente plus jazz (avec l’exception de Eagle). Cette dualité vocale, souvent soulignée, est pourtant plus floue ici que sur le précédent matériel de The Cat Empire. On s’intéresse davantage aux influences world, qui nous font voyager avec le sourire un peu partout sur la planète, qu’à la voix qui nous y transporte.

En soi, l’album est un peu plus long à digérer que d’habitude. Il est bien inspiré, aucun doute là-dessus, mais le rendu semble s’adresser à un public un peu plus précis que par le passé. Aussi, malgré quelques pistes plus faibles que d’autres, l’album Rising With the Sun mérite assurément quand même quelques bonnes écoutes, surtout si vous êtes un fan de musique du monde.

À écouter : Blasting Away, You Are My Song, Daggers Drawn

7,8/10

Par Olivier Dénommée


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