The Ride – Nelly Furtado

Sorti le 31 mars 2017

L’auteure-compositrice-interprète Nelly Furtado se passe de présentation. La Canadienne d’origine portugaise qui n’avait pas sorti d’album depuis 2012 nous offre The Ride, un album RnB coloré et festif qui tombe juste à point pour l’arrivée du printemps.

On retrouve instantanément la Nelly Furtado que l’on connaît dans Cold Hard Truth, où les sonorités électro se marient parfaitement avec la voix écailleuse de la chanteuse. Il est particulièrement agréable de constater que sa musique est plus mature et penche définitivement moins dans le style commercial qu’auparavant, un gros plus. Flatline qui suit juste après est juste assez edgy et permet de découvrir un soul qui plaît beaucoup. Le refrain est particulièrement accrocheur et l’effectif musical étoffé supporte bien le tout : il s’agit sans doute d’une des meilleures de l’opus. On passe ensuite à Live, que l’on peut facilement percevoir comme un hymne à la vie, mais aussi à la poursuite de nos rêves. Le morceau upbeat ne peut que vous faire sourire et vous donnera certainement du courage lors des matins plus gris.

Après un Paris Sun moins remarquable, on tombe sur Stick And Stones, une autre excellente pièce dans cet opus qui semble collectionner les hits. Nelly Furtado a définitivement le chic pour composer des segments instrumentaux électro accrocheurs qui se concrétisent avec des refrains riches et ensoleillés. On coupe un peu dans l’accompagnement pour ne laisser que l’essentiel dans Magic, qui suit juste après. Ça crée une transition idéale vers Pipe Dreams, la première chanson ambiante du disque. Sans être un grand succès, la pièce qui arrive en milieu d’album permet un court moment de relaxation avant de se lancer dans la très festive Palaces. On la remarque particulièrement puisqu’elle suit une pièce très différente stylistiquement et entame en quelque sorte la deuxième partie du disque. On met vraiment le paquet ici côté accompagnement pour épauler les mélodies solides de Furtado, dont on remarque particulièrement la force dans Tap Dance, l’une des seules ballades de cet album. Enfin, la chanteuse se laisse aller dans des lignes vocales plus longues qui mettent sa voix versatile en valeur que l’on retrouvera également dans Phoenix, pièce finale de l’opus qui fait passer les frissons dont on a inévitablement besoin, au moins une fois.

Sans être des deal breaker, certains morceaux sont moins accrocheurs que ceux mentionnés ci-dessus. Carnival Games, entre autres, semble moins intéressante placée entre deux hits même si rien n’est désagréable dans cette pièce plus intime. Le même phénomène est répété dans le cas de Right Road qui ne capte pas l’attention autant qu’on le voudrait, malgré une atmosphère enveloppante rappelant vaguement The Pussycat Dolls. Vraiment, Nelly Furtado effectue un retour en force qui nous rappelle pourquoi elle fait carrière depuis plus de 20 ans, et ce, à un niveau international.

À écouter : Flatline, Palaces, Phoenix

8,8/10

Par Audrey-Anne Asselin


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