A Rush of Blood to the Head – Coldplay

Sorti le 26 août 2002

Coldplay est certainement l’un des groupes anglais les plus connus des années 2000. Il va sans dire que ce deuxième opus, A Rush of Blood to the Head, l’a propulsé au sommet et lui a permis de récolter de nombreux prix, notamment celui du Grammy Awards du meilleur album de musique alternative en 2003. Nous nous sommes penchés plus en détail sur ce disque, désormais mythique, qui continue d’alimenter les playlists de plusieurs.

Tout commence avec la moins connue mais ô combien excellente Politik. La mise en contraste des couplets et refrains, passant d’une intensité élevée à très douce, donne déjà le ton à l’opus. On peut déjà déceler le grain unique du piano, manipulé par Chris Martin, qui deviendra en quelque sorte la marque de commerce du groupe. On poursuit avec In My Place qui, seulement avec sa mélodie à la guitare, vous semblera familière, puisque l’on a pu l’entendre dans de nombreuses séries télé au cours de la dernière décennie. En elle-même, la chanson est très accrocheuse (beaucoup grâce à la ligne de guitare mentionnée ci-haut) et nous charme inévitablement grâce à la voix singulière et distincte du leader Chris Martin, qui ne frappait pas autant lors de l’écoute de la première piste.

On tombe juste après dans un bloc de trois pièces incroyables, la première étant God Put a Smile upon Your Face. Laissant d’abord croire à un morceau acoustique plus soft rock, il laisse rapidement place à une énergie intense après 1min30, lorsque le refrain embarque : «Now when you work it out / I’m worse than you / Yeah when you work it out I wanted to / Now when you work out where to draw the line / Your guess is as good as mine.» Construite en montagne russe d’émotions, la chanson garde inévitablement notre attention tout au long de l’écoute.

S’ensuit la légendaire The Scientist, qui nous semble encore si fraîche malgré les 15 années passées. Assez simple au niveau de la composition musicale et de la texture sonore, c’est vraiment dans cette pièce que l’on s’attache au son un peu faux du piano (une particularité qui restera d’ailleurs associée au groupe). On se laisse complètement aller au refrain avec le full band qui se joint à la partie pour nous assurer une bonne dose de frissons. On ne peut passer sous silence la brillante poésie de Martin, qui vient chercher une corde sensible avec ce texte déchirant.

C’est évidemment Clocks qui clôt ce trio de succès avec son introduction mémorable qui reste en tête malgré maints et maints efforts. Même si la suite d’accords ne s’aventure pas trop dans le complexe, ça fonctionne et ça nous suffit! On retrouvera une parcelle de cette même énergie un peu plus loin dans le long jeu avec A Whisper, qui se fait malgré tout discrète dans cette liste étoffée de hits.

On a tout de même droit à deux morceaux plus acoustiques le temps de Green Eyes et plus particulièrement lors de la dernière piste du disque, Amsterdam, que l’on pourrait qualifier de petit bijou bien dissimulé. Évidemment, Coldplay ferme le tout en force dans la finale de la chanson en y ajoutant tous les instruments typiques d’un groupe rock alternatif (piano, guitare, basse, batterie) dans un crescendo intense qui est tout à fait justifié (même si une simple chanson acoustique nous aurait tout autant satisfaits!).

Classé parmi les 500 meilleurs albums de tous les temps par le magazine Rolling Stone, A Rush of Blood to the Head y est pour une raison bien simple : c’est bon. C’est une musique accessible qui sait mélanger avec son rock avec juste assez de sensibilité pour plaire à ceux qui étaient déjà vendu dès le premier album et ceux qui ne connaissait pas encore le groupe britannique. Certainement l’un des meilleurs opus de Coldplay, encore à ce jour.

À écouter: In My Place, The Scientist, Amsterdam

8,4/10

Par Audrey-Anne Asselin


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