Par Audrey-Anne Asselin

On a vraiment eu droit à un weekend très varié côté musique et, encore une fois, l’OFF Jazz met la barre haute pour le reste du festival, qui continuera d’offrir des spectacles (à découvrir absolument) jusqu’au 14 octobre prochain. Mettant de l’avant la création musicale, l’OFF Jazz fête cette année sa 18^e année d’existence, pour notre plus grand bonheur.

Joe Sullivan Big Band

Notre premier spectacle de la 18^e édition commençait en force notre vendredi soir au cabaret Lion d’Or avec la prestation du big band de Joe Sullivan, trompettiste, arrangeur et compositeur. Même s’il a agi plus à titre de guide pour ses musiciens que de réel chef d’orchestre, Sullivan nous a fait sourire à plusieurs reprises lors de ses présentations de chansons, qui englobaient essentiellement le répertoire du nouvel album de la formation, Unfamiliar Surroundings, paru le 20 septembre dernier.

Variant énergie et douceur, la soirée fut surtout ponctuée par les improvisations de plusieurs de ses membres. C’était particulièrement agréable de pouvoir entendre François Bourassa au piano, ou encore tendre l’oreille aux interventions toujours très riches du saxophoniste Al McLean. Quoiqu’un peu long pour ceux qui auraient voulu assister au spectacle suivant (Jason Stillman Quartet) qui se tenait au Dièze Onze, on a pu passer un très bon moment en compagnie du groupe.

Pierre Labbé Sextet

L’atmosphère plus intime du Dièze Onze était idéale pour présenter samedi le Pierre Labbé Sextet. Proposant un registre varié passant du jazz contemporain au rock (oui oui!), le meneur et ses accolytes (François Bourassa, Normand Guilbeault, Pierre Tanguay et Frank Lozano) ont servi de la musique haute en couleurs pour notre plus grand plaisir (et on ne se serait pas attendus à moins!).

Mario Allard Quintet

Le Upstairs était hôte dimanche soir du lancement du plus récent opus du Mario Allard Quintet, Diaporama. Celui qui n’avait pas sorti d’album depuis 10 ans s’est montré très généreux dans cette salle bondée, offrant Diaporama dans son intégralité. On remarque rapidement les harmonies habiles entre trompette (David Carbonneau) et saxophone alto (Mario Allard) alors que la pièce Mirages se distingue particulièrement des autres. Amenant avec elle une ambiance plus nostalgique et apaisante, elle met en valeur la délicatesse et la musicalité du pianiste Charles Trudel, qui se perdait malheureusement lorsque tout le monde était de la partie (incluant Sébastien Pellerin à la contrebasse et Alain Bourgeois à la batterie). Un lancement des plus réussis, c’est le moins qu’on puisse dire!

Benjamin Deschamps Quintet

Benjamin Deschamps ainsi que Jean-Nicholas Trottier (que l’on avait pu voir parmi les membres du Joe Sullivan Big Band vendredi) se sont ensuite présentés aux environs de 21h30 pour substituer Mario Allard et David Carbonneau, mais gardant avec eux les excellents musiciens de la représentation précédente. La dynamique était assez différente avec maintenant comme instruments mélodiques le trombone et le saxophone alto, qui jouaient beaucoup plus séparément qu’ensemble. Avec des solistes un brin moins à l’aise sur scène que les précédents, il était difficile de rester pleinement à l’écoute jusqu’à la fin, même si la qualité de la musique en elle-même était digne des plus grands. Encore une fois, un très bon moment passé avec les cinq musiciens qui ont sommes toutes été grandement appréciés.