Materia – MICROPANiK

Sorti le 3 novembre 2017

Le duo montréalais MICROPANiK s’amuse dans des sonorités mêlant allègrement le rock, l’électro et l’indie. Son troisième album, Materia, prend des airs d’album post-apocalyptique avec une musique lourde et plutôt sombre.

Après une très brève intro parlée, No Good Music démarre l’album avec un très lourd riff de basse accompagnée d’une batterie. Ça devient plus chargé dès Idiotérique, chantée en français. Par contre c’est à partir de Criticize Me qu’on entend vraiment le côté éclaté de MICROPANiK dans les arrangements (même si on abuse un peu de certains sons).

C’est par la suite que ça devient vraiment intéressant : White Static change de mood avec la présence d’une chanteuse (Eve Montant). Très réussi ici, tout en gardant la lourdeur bien présente. S’ensuit Long-Lost Audio, morceau majoritairement instrumental et beaucoup plus dramatique que ce à quoi l’album nous a habitué.

Après ces deux pistes fortes, on retourne à quelque chose de moins enlevant, avec Odyssey 88, suivi de la finale Opus 14, un long build-up principalement instrumental. Le tout se termine avec une autre portion parlée où on nous invite à «juger» de ce qu’on a entendu. Tout simplement.

On a essayé pas mal de choses dans cet album, mais il faut admettre que c’est surtout dans la seconde moitié que les compositions vraiment accrocheuses se trouvent. Les pièces offrent toutes quelque chose d’intéressant, mais toutes ne sont malheureusement pas accrocheuses et mémorables. Tout de même, on sent que MICROPANiK a encore beaucoup à explorer avant de se fixer dans un registre précis. On a bien hâte d’entendre la suite et d’entendre la direction que le duo prendra dans l’avenir.

Il est possible d’écouter l’album sur la page Bandcamp du groupe.

À écouter : White Static, Long-Lost Audio, Opus 14

7,3/10

Par Olivier Dénommée


En savoir plus sur Critique de salon

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Votre commentaire