Sorti le 17 août 2018

Prolifique formation folk rock ontarienne, Great Lake Swimmers a encore de la nouvelle musique à offrir à ses fans : sa dernière proposition, le septième album The Waves, The Wake, ne manque pas de chansons inspirées, mais familières en même temps.

La richesse musicale se trouve surtout au niveau des arrangements, souvent très travaillés. Dès The Talking Wind, on entend une instrumentation qui nous sort des sentiers battus du folk moderne (on évacue la guitare pour laisser place aux vents, ce qui n’est pas bête vu le titre de la piste) et qui nous permet d’apprécier la voix toujours apaisante de Tony Dekker. Douceur vocale qu’on apprécie autant dans In a Certain Light, Alone but Not Alone, et tout particulièrement dans la berçante Falling Apart.

Si la voix reste agréable tout au long de l’écoute, à partir de Side Effects, on a l’impression que la musique se fait moins surprenante, comme si on avait déjà entendu la chanson auparavant. C’est également le cas avec Unmaking the Bed (on se souvient de Aux chutes Niagara de Massicotte!) et avec certaines portions instrumentals de The Open Sea. Toutefois, mentionnons les très belles The Real Work, Holding Nothing Back et Mouths of Flames qui nous gardent attentifs en seconde portion d’album.

On commence à le repéter souvent, mais le vaste registre folk n’est pas le plus facile à explorer, alors que tout semble avoir déjà avoir été écrit. Great Lake Swimmers produit beaucoup et, malgré tout, arrive à livrer quelques belles surprises dans cet album. Il aurait été étonnant que le groupe parvienne à nous proposer quelque chose de complètement inédit pendant 48 minutes, mais The Waves, The Wake est un album honnête avec de bonnes idées qui méritent d’être poursuivies dans les prochains enregistrements.

À écouter : Falling Apart, The Real Work, Mouths of Flames

7,6/10

Par Olivier Dénommée