Sorti le 21 septembre 2018

Le groupe canadien Metric roule depuis 20 ans déjà, et ça fait un bout qu’il a trouvé sa sonorité. Ce septième album, Art of Doubt, ne bouscule rien, mais livre du Metric bien ficelé, toujours en pleine forme, de quoi plaire aux fans inconditionnels.

L’album débute avec le premier extrait, Dark Saturday. Son rock chargé de synthés résonne et son refrain livre de bonnes mélodies chantées par Emily Haines. Un début en force comme on les aime! On s’amuse ensuite dans un registre plus près du disco avec Love You Back et Die Happy, et on frappe fort avec le build-up de Now or Never Now, autre extrait particulièrement convaincant de cet album. Les percussions y sont répétitives, mais ajoutent ô combien à l’intensité du morceau!

Metric ose davantage avec sa chanson-titre Art of Doubt, livrant un rock chargé et souvent tendu, presque agressif à certains moments. On sent que le groupe va un peu loin dans ce cas-ci, d’autant plus que les autres pistes sont en général beaucoup plus modérées. C’est toujours dommage quand la chanson-titre devient l’intruse de l’opus! Elle est suivie d’autres chansons réussies, Underline the Black et Dressed to Suppress qui passent toutes deux de la douceur au rock avec un beau naturel.

Les bons coups se poursuivent avec Risk et Anticipate en particulier, deux autres morceaux très bien composés qui auraient aisément pu conclure un album d’ailleurs très réussi en général. On opte plutôt pour No Lights on the Horizon, un morceau correct, mais loin d’être au même niveau que les incontournables de l’opus, pourtant nombreux! Dommage, Metric avait le matériel pour frapper fort à la toute fin!

Pour l’essentiel, l’album atteint parfaitement sa cible et livre du Metric bien écrit et très convaincant, rivalisant avec certaines des meilleures chansons du groupe composées depuis 20 ans. Chapeau et longue vie au groupe!

À écouter : Now or Never Now, Underline the Black, Anticipate

8,0/10

Par Olivier Dénommée