Head Above Water – Avril Lavigne

avril lavigne head above waterSorti le 15 février 2019

Fière enfant de 1994, j’ai vécu mon enfance/début d’adolescence en écoutant dans mon discman la «rebelle» Avril Lavigne dans les années 2000. J’étais donc assez curieuse d’entendre ce qu’elle allait proposer en 2019, après 20 années de carrière, mais surtout, six ans depuis la sortie de son dernier opus.

Head Above Water, c’est la chanson-titre de ce nouvel album qui, même s’il conserve les racines profondes d’Avril Lavigne, sait intégrer quelques sonorités tendance des dernières années. C’est un beau mélange qui laisse perplexe au début, mais qui nous gagne assez rapidement. Pour être honnête, Head Above Water est probablement la meilleure chanson du disque et elle donne définitivement le ton à presque tout ce qu’on entendra par la suite; Birdie et I Fell in Love with the Devil, entre autres. Cette dernière incorpore d’ailleurs un motif rythmique au refrain qui n’est pas sans rappeler celui de Radioactive du groupe Imagine Dragons.

Si vous en doutiez encore, je vais vous le confirmer : Avril Lavigne sait chanter. Elle nous montre un peu plus son étendue vocale dans la très jolie Tell Me It’s Over. Bon, on a clairement utilisé trop d’autotune à mon goût (alors que ce n’était absolument pas nécessaire) pour fitter dans notre époque de voix plastique. Dommage, car elle n’en aurait pas besoin du tout. Et parlant de chose inutile : Dumb Blonde en duo avec Nicki Minaj est l’ajout le plus superflu et agaçant qui soit, surtout que l’album s’écoute sinon TELLEMENT BIEN. Pas que le morceau est absolument inécoutable, simplement qu’il brise totalement le fil thématique de tout le disque qui tourne essentiellement autour de la maladie dont souffre Avril Lavigne (maladie de Lyme) et ses relations amoureuses.

Après un It Was in Me qui fait renaître en quelques instants le fameux Keep Holding On de la chanteuse, on entendra quelques belles pièces comme Souvenir, Crush et Love Me Insane qui, malgré leurs allures de ballades, apportent une belle touche de groove qu’on entend moins de la part de Lavigne. Je ne déteste pas du tout. Ce que je déteste en contrepartie, c’est la piètre poésie. Même si l’auteure-compositrice-interprète n’est pas dotée d’une grande plume, jusqu’à ce qu’on arrive à Goddess elle ne s’en tirait pas trop mal, mais des lignes comme «He treats me like a goddess/He thinks I’m sexy in my pajamas/The more I am a hot mess/The more he goes bananas» me font friser les oreilles. Par chance, on finit ça en beauté avec un Warrior générique mais pas inintéressant qui fait un lien conséquent avec la majorité des titres entendus.

Comme je le dis un peu plus haut, ce n’est pas la plus grande poésie que nous offre Avril Lavigne, ni de la grande musique en fait. Mais ça réussit à faire ce qu’un bon disque doit faire, divertir. On retrouve cette artiste à la voix unique, facilement reconnaissable qui a su adapter son style à ce qui «pogne» en 2019, sans pour autant délaisser complètement son identité. Un joli album qui, selon moi, ne décevra pas trop les fans les plus fidèles de la Canadienne.

À écouter : Head Above Water, Tell Me It’s Over, It Was in Me

7,1/10

Par Audrey-Anne Asselin


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