Ultrasound – Palace

Sorti le 5 avril 2024

Plus tôt en 2024, le groupe britannique Palace a lancé son 4e album, Ultrasound. Après un Shoals qui nous avait plutôt déçu, on a voulu lui donner une autre chance. Et on doit dire qu’on est bien content de l’avoir fait, parce que cette nouvelle sortie contient quelques petites perles, dont une que l’on aime en particulier!

Pourtant, seulement 2 ans séparent les 2 albums, mais Palace semble avoir trouvé l’inspiration assez rapidement pour arriver avec les 13 pistes de cet opus de près de 50 minutes. Mais dès les premières secondes de When Everything Was Lost, on sent que le groupe sait où il s’en va. Le build-up est un peu lent à notre goût, mais le refrain est demeure convaincant et ça reste une assez bonne entrée en matière. Elle est suivie d’une Son plus douce, mais très inspirée avec des arrangements plus chargés nous faisant penser vaguement à du Elliot Maginot. Son seul défaut est sa longueur : elle dure près de 5min30, mais commence à perdre un peu de son mordant après 4 minutes…

Bleach s’écoute tout seul, offrant un rock alternatif simple et efficace, sans qu’on cherche à réinventer la roue. Par contre, les suivantes sont moins solides; Nightmares & Ice Cream est vite désagréable à écouter et on passera vite à la suivante, Rabid Dog, non loin d’une ballade country-folk aux mélodies inégales. Et Make You Proud ne nous semble pas particulièrement plus inspirée, du moins jusqu’au refrain, davantage mémorable. La bluesy Inside My Chest peine à nous accrocher et y va d’une fausse fin un peu après 2 minutes pour nous livrer une minute supplémentaire dont on aurait pu complètement se passer.

Après un passage plus laborieux de l’album, on a droit à Love Is a Precious Thing, qui commence de façon bien ordinaire, mais qui propose certaines des lignes mélodiques les plus mémorables d’Ultrasound. Sérieusement, le refrain à lui seul justifie presque d’écouter l’album. La fin atmosphérique de la chanson se continue à travers la brève Cocoon, prenant des airs plus mystérieux et tendus. Pas une mauvaise idée, mais ce n’était pas nécessaire dans cet album déjà assez long. Elle est suivie d’une Say the Words qui nous laisse malheureusement tiède.

On retrouve un Palace pour efficace dans How Far We’ve Come, bien que le refrain, normalement une des forces du groupe, n’est pas au niveau qu’on aurait souhaité. All We’ve Ever Wanted, en revanche, vise plus juste, du moins dans sa première moitié; la dernière minute plus criarde nous convainc un peu moins! La finale de l’album est Goodnight, Farewell, offrant un fragile équilibre entre une musique lourde et des mélodies fortes. Le défaut, encore, est sa longueur, qui dure comme Son à peu près 5min30.

En résumé, on pourrait dire que malgré les moments très forts, Ultrasound reste un album inégal de Palace. Pour nous, Love Is a Precious Thing rehausse de beaucoup la note de même que certains passages de chansons fortes. C’est tout de même dommage parce que le potentiel est là, mais il n’est jamais complètement exploité par le groupe qui finit par aller dans un peu toutes les directions. Quand même, l’écoute a été plus agréable que pour Shoals, ce qui est déjà ça de pris.

Vous pouvez notamment trouver cet album sur la page Bandcamp du groupe.

À écouter : Son, Bleach, Love Is a Precious Thing

7,2/10

Par Olivier Dénommée


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