
Par Olivier Dénommée
Le saxophoniste Mario Allard, bien connu sur la scène jazz québécoise, a tragiquement perdu la vie le 12 janvier à la suite d’une chute accidentelle. Il laisse dans le deuil sa conjointe, son fils et toute une communauté de gens qui peinent à assimiler la nouvelle depuis qu’elle a été confirmée lundi.
S’il est excessivement rare pour Critique de salon de partager la nouvelle d’un décès d’un musicien, aussi influent soit-il, l’annonce de son départ nous a happé de plein fouet. Mario Allard n’était pas malade et avait encore la vie devant lui, n’étant que 42 ans. On l’a d’ailleurs vu sur scène pas plus tard que cet été alors qu’il jouait avec le groupe Papagroove à Chants de Vielles et rien ne pouvait nous laisser croire que ce serait la dernière fois qu’on aurait cette chance. Les nombreux témoignages de gens qui l’ont côtoyé disent sensiblement la même chose : c’était un homme incroyablement gentil, lumineux et talentueux, et une grande perte pour le milieu musical québécois. En plus de Papagroove, il était notamment possible d’entendre Mario Allard dans le Jazzlab Orchestra et l’Auguste Quartet. Il a aussi joué pour plusieurs artistes pop au fil de sa carrière, dont Robert Charlebois.

On a eu relativement peu d’interactions avec l’homme, mais on garde le souvenir de notre premier contact, en 2017, alors qu’il s’apprêtait à lancer Diaporama, son 2e album solo. Il nous avait approchés pour en parler et pour couvrir son lancement, à l’Upstairs, se montrant ouvert de recevoir la critique et des commentaires. On a eu beaucoup de plaisir à découvrir sa musique à l’époque et ça a depuis été aussi plaisant de voir son nom dans une liste de musiciens, montrant qu’il n’a jamais cessé d’être occupé et en demande.
Nos pensées accompagnent ceux qui ont perdu Mario, et on devine qu’ils sont nombreux si on regarde le nombre de témoignages publiés sur ses réseaux sociaux depuis l’annonce. La phrase est peut-être galvaudée dans plusieurs cas, mais ce n’est pas exagéré dans son cas de dire qu’il est réellement parti trop tôt. L’année 2025 commence de manière bien sombre pour la communauté artistique québécoise…
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