Circus – Jim Zeller

JZ_circusSorti le 11 septembre 2015

La scène blues québécoise et montréalaise en particulier connaît depuis longtemps l’harmoniciste Jim Zeller, qui a, notamment, hanté régulièrement le Bistro à JoJo sur la rue St-Denis. Après plus de 40 ans dans le monde de la musique, que lui restait-il à faire? Son nouvel album Circus, une rétrospective de sa propre vie où il joue entre blues, rock’n’roll, et même pop.

En écoutant l’album, dur d’imaginer que Zeller est dans la soixantaine, tellement il semble en forme. Seules les fortes influences des années 1970 semblent trahir cette époque où il a commencé à jouer.

Dès Down to the River, on se lance tête première dans cette nouvelle musique, qui semble teintée de celle d’autres artistes. À divers moments, on croirait entendre un clin d’œil à Wanted Dead of Alive de Bon Jovi ici, du moins dans le côté cowboy de cette première chanson. Quant à la power ballade Wild Live, on a l’impression d’être un peu entre celles de Tom Petty et Comfortably Numb de Pink Floyd. Zeller semble reprendre un ton similaire dans Midnight Train, aussi avec succès : les deux chansons étant assez éloignées, on ne sent pas la répétition.

À partir de la groovy Bad Girl, on commence à oublier ces impressions de déjà entendu pour simplement apprécier ce que Jim Zeller a à offrir. Les chansons sont sympathiques musicalement, et sincères dans le registre. Tiens, Ain’t So Bad serait parfaite à écouter sur la route avec les cheveux aux vents. Quant à One Step Closer to Vegas, on croirait une douteuse «toune de karaoké».

L’OVNI dans l’album : Halloween in Hollywood with Johnny Depp. L’hommage s’expliquerait par le fait que presque chaque Halloween, Jim Zeller se déguise en personnage incarné par Depp à l’écran. La chanson est colorée, hyperactive à souhait, et apporte juste la bonne dose de folie en faisant allègrement référence à une bonne partie de la filmographie de l’acteur américain. Parfaitement accrocheur!

La dernière chanson, Soul of the Moon, fait preuve de potentiel avec son build-up percussif. Mais ce n’était pas tout à fait assez. Halloween in Hollywood with Johnny Depp frappait beaucoup plus!

En dix chansons, Jim Zeller s’est clairement amusé, jonglant un peu dans les registres. Tout ici est bien calculé : les arrangements sont efficaces et sympathiques, et on ne sent que rarement des répétitions, sauf peut-être dans les chansons plus blues qui reprennent forcément la même formule. Néanmoins, l’artiste semble au sommet de sa forme, autant vocalement qu’à l’harmonica, bien qu’on aurait aimé l’entendre un peu plus à la musique à bouche!

À écouter : Wild Life, Ain’t So Bad, Halloween in Hollywood with Johnny Depp

7,9/10

Par Olivier Dénommée


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