CHRONIQUE : Pop Montréal, jour 1

Parcours 1

Par Olivier Dénommée

Pop Montréal célèbre sa quatorzième année d’existence. Une nouvelle édition qui se promet d’être chargée, avec beaucoup, beaucoup de très bons artistes qu’on connaît et d’autres qui n’attendent qu’à être découverts. En ce coup d’envoi du 16 septembre, j’ai essayé de concilier découvertes et valeurs sures. Résumé de mon périple.

17h : Party d’ouverture (Quartiers POP)

C’est une sympathique tradition : on marque l’ouverture de la programmation musicale avec une soirée barbecue et bière. Ou 7 Up dans mon cas. Bref. Comme toujours, beaucoup de gens, de quoi devenir agoraphobe par moments. C’est une belle occasion de faire du réseautage, ou de découvrir quelle sera la mode dans cinq ans (le festival semble le rendez-vous des avant-gardistes). Ou encore on peut croiser Wyn Butler d’Arcade Fire (ou alors un sosie très convaincant) qui «chill» sur le trottoir.

Il y avait aussi un peu de musique live. Je n’ai malheureusement pas retenu le nom des artistes qui ont défilé sur la petite scène extérieure, mais ils ont apporté de l’ambiance et rappelaient le rôle d’un événement comme Pop Montréal : donner l’occasion à des artistes plus ou moins connus de se faire entendre. Visiblement, la réception semblait bonne de la part du public qui avait l’air relativement à l’écoute entre deux discussions ou des gorgées de bière.Pop jour 1 party ouverture

Direction le Métropolis pour mon premier vrai spectacle de la programmation.

20h : Cœur de pirate + Félix Dyotte (Métropolis)

Aveu : je ne prévoyais pas aller au spectacle de Cœur de pirate initialement. S’il y a bien quelqu’un qui n’a plus besoin de présentation et encore moins de publicité, c’est bien elle. Chacun de ses albums rend son public un peu plus amoureux d’elle. Et bien que je n’avais pas particulièrement accroché sur ses deux premiers albums, elle m’avait surpris avec la bande sonore de Child of Light. Puis Roses, son dernier bébé, est tout simplement exquis à écouter.

Et le Métropolis plein à craquer même plus d’une trentaine de minutes avant la première partie témoignait de la popularité de Béatrice Martin. Fait intéressant : il y avait beaucoup d’adolescentes, voire même des préadolescentes et des pré-préadolescentes. Cœur de pirate commençait son show à 21h, quand même…

La première partie était assurée par Félix Dyotte, jeune chanteur pop qui proposait une musique douce et minimaliste (il était seulement accompagné d’une claviériste), à tendance folk ou dream pop par moments. Une chanson me rappelait même un peu Indochine. C’était efficace et ça s’écoutait bien, mais la foule, peu attentive, se faisait souvent entendre bien plus que sa musique. Dommage! Et, étrangement, il n’a joué que 25 minutes. Avait-on vraiment besoin de 35 minutes pour préparer le setup de la tête d’affiche? Enfin, Félix Dyotte semblait bien heureux de l’opportunité et a gardé le sourire tout au long de sa performance. Les deux moments marquants de sa brève performance : lorsqu’il a dit «cette chanson ne parle pas de vous», avant d’expliquer que le titre était Les gens sont décevants, ainsi qu’une reprise d’une chanson de François Hardy à sa sauce. Plusieurs personnes dans la salles ont semblé reconnaître la chanson.

Félix Dyotte20h58 : une petite fille, maximum 10 ans, se met à crier à pleins poumons «Cœur de pirate». Visiblement, elle avait hâte, et le reste de la foule aussi! Mais, pile à l’heure, Béatrice Martin et ses musiciens sont arrivés sur scène, au départ avec un éclairage très sobre. Dans la salle, c’était la folie, au grand plaisir de l’artiste. Artiste qui est restée humble dans ses interventions au micro.

Elle a, évidemment, mis de l’avant ses nouvelles chansons, mais aussi certains de ses vieux hits dès le début du spectacle. Il est intéressant de constater les différences entre ses différents opus : son plus récent est peut-être un peu plus sombre que par le passé, signe de son évolution musicale. Ajoutons à tout cela les jeux de lumière et les danses de la chanteuse et le tableau est pas mal complet. Je n’ai pas tout vu le spectacle, mais les première minutes étaient déjà intenses, et même de loin, on pouvait pratiquement voir la chanteuse en sueur.

Coeur de pirate

22h : déception

Pour me sentir moins coupable d’aller à ce show, j’avais planifié d’assister à un autre spectacle. Celui de Simon Kearney, juste avant Caravane au Cajibi me semblait une bonne idée. J’ai donc quitté Cœur de pirate après 35 minutes pour aller plus loin sur St-Laurent… et découvrir que le show avait été annulé. Avoir su!

La suite de ce périple Pop Montréal ici.

(Photos : Olivier Dénommée)


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