CHRONIQUE : Pop Montréal, jour 3

Parcours 3Par Olivier Dénommée

Ce vendredi 18 septembre était particulièrement chargé, avec beaucoup de spectacles à voir, et trop peu de temps pour les voir. Compte rendu de ce parcours du jour 3.

19h30 : Motörhead + Anthrax + Dance Laury Dance (L’Olympia)

La soirée a débuté avec quelques regrets. L’accueil était très loin d’être réussi à L’Olympia : pas d’accréditation photo (malgré une demande dans les temps), et un agent de sécurité qui m’a fait refaire la file une seconde fois avant de pouvoir entrer sur le plancher collant de la salle. En même temps, le show était sold out, alors une pub positive était sûrement très accessoire.

Au moins, le spectacle était réussi, du moins pour les deux premières parties. Le groupe québécois Dance Laury Dance ouvrait le bal avec une énergie digne des têtes d’affiche de la soirée. Il semble que les fans étaient aussi au rendez-vous, chantant en chœur avec le chanteur à quelques occasions durant la performance. Le son n’était pas optimal, mais l’énergie compensait amplement.

Les meilleurs moments de la première partie étaient certainement les interactions du chanteur, qui incitait la foule de L’Olympia à faire du bruit : «On se croirait à Longueuil un mardi matin!», se plaignait-il lorsque les gens ne répondaient pas assez à son goût. Dance Laury Dance n’a joué que 25 minutes, mais c’était déjà amplement pour réchauffer la salle en vue de Anthrax.

Anthrax est arrivé en scène environ 25 minutes plus tard. Les lumières se sont éteintes à l’heure, mais la musique a continué pendant quelques minutes… Les gens ont attendu patiemment, mais n’ont vraisemblablement pas été déçus de leur patience : le groupe était en pleine forme et enchaînait les succès. Même moi qui ne me considère pas comme un connaisseur du groupe ai reconnu, à mon agréable surprise, une bonne portion de leurs chansons. Encore, le son était un peu brouillon, mais pour du thrash, c’était tout à fait normal.

Pour l’ambiance, ajoutez une poupée gonflable est apparue pendant le show, que les gens se lançaient comme un ballon de plage. Sympa.

Après une bonne heure bien comptée de musique, le groupe a quitté la scène pour laisser place à Motörhead, véritable tête d’affiche de la soirée. Bien que j’étais curieux de savoir si Lemmy était en état d’offrir une bonne performance ce soir-là, le cœur n’était pas au rendez-vous. Les bonnes perfos que je venais d’entendre n’effaçaient le mauvais accueil auquel j’ai fait face. Je me suis alors déplacé là où je savais que j’aurais un bon show pour poursuivre ma soirée.

22h : Les Hay Babies + Louis-Philippe Gingras + Julie Blanche (Fédération ukrainienne)

Le show était officiellement débuté à 20h, mais s’il y a bien un band qui ne m’a jamais déçu en live, c’est bien Les Hay Babies. Le matériel des charmantes Acadiennes est très bien rodé, alors que la dernière sortie studio remonte à avril 2014. Comme prévu, les filles étaient en pleine forme, et bien que la salle de la Fédération ukrainienne était moins chargée que ce à quoi je m’attendais, l’énergie était amplement présente. Les filles ont enchaîné leurs succès, et il n’aura fallu que trois chansons pour que quelques dizaines de personnes décident de se masser juste devant la scène pour danser.

Les Hay Babies étaient, fidèles à elles-mêmes, toujours drôles dans leurs interventions. Mention au top de Vivianne Roy, qui mentionnait «Tous les Acadiens ne sont pas Natasha St-Pier». Clin d’œil au récent «scandale» dans lequel elle s’est retrouvée?

Hay BabiesBien que le show était impeccable (enfin, sauf lorsque Katrine Noël essayait avec un succès mitigé de tuner une guitare), je savais qu’il y avait un autre endroit auquel je souhaitais me rendre pour finir la soirée. La musique se poursuivait à mesure que je m’éloignais de la Fédération ukrainienne. À bientôt, les filles!

11h30 : Uubburruu + Corridor + I.D.A.L.G. + Pool Boy (Bar le Ritz PDB)

En fin de soirée, je voulais entendre ce que Corridor, que j’avais déjà entendu une fois en live, avait à offrir pendant le festival. Depuis la dernière fois, le groupe a fait paraître un album complet et a joué sur beaucoup plus de scènes. La petite salle de Le Ritz PDB était particulièrement pleine pour Corridor qui était déjà débuté à mon arrivée.

Si on fait abstraction de l’éclairage plus que minimaliste, le show était solide. Malgré le côté expérimental de la musique de Corridor, la qualité sonore était assez bonne pour être appréciée. La dernière chanson a, en revanche, eu de la difficulté à arriver. Deux cordes de guitare ont décidé de lâcher à peu près en même temps, sur deux guitares différentes. Mais l’attente a valu la peine comme le groupe a fini en force son set.

CorridorUubbuurruu, tête d’affiche de la salle, faisait le lancement de son EP. J’aurais aimé rester plus longtemps pour entendre ce que le band avait à offrir, mais je n’ai peu entendre que les premières secondes avant de devoir partir, heure tardive oblige! La salle, plus aérée que pendant Corridor, semble indiquer que je n’étais pas le seul avec l’obligation de quitter. Le groupe psychédélique se décrit comme cherchant à communiquer avec des entités extraterrestres. Ça promet d’être intéressant pour une prochaine fois.

Après une soirée aussi chargée, le reste de la programmation de Pop Montréal s’annonce (heureusement) un peu plus tranquille. La suite ici.

(Photos : Olivier Dénommée)


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