C Sections – Sons of Butcher

C Sections SoBSorti le 1er juillet 2016

Pour célébrer ses 10 ans d’existence, le band/défunt dessin animé Sons of Butcher est retourné en studio pour enregistrer du nouveau matériel qui deviendra C Sections, un EP de 10 titres totalisant environ 22 minutes de rock parfois agressif, parfois tout simplement hilarant (surtout pour les nostalgiques de la série).

Un peu comme un band punk ferait, SoB propose beaucoup de chansons très brèves, allant de 53 secondes à 3 minutes 25. C’est d’ailleurs la brève A Bigger Catapult qui démarre l’album. Tout de suite, on peut reconnaître cet humour ambigu, sur trame de gros rock sale. Le premier titre laissera peut-être mitigé, mais la thématique de la boucherie (et du sexe louche) revient au galop dès Beef & the Chicken.

La chanson la plus marquante de tout l’opus est certainement One Night in Bangkok, qui avait été enregistrée comme single quelques mois auparavant. La thématique y est exploitée de façon savoureuse et on reconnaît très bien les personnages face à cette situation… cocasse.

Au fil de l’écoute, nos doutes se confirment : C Sections est bel et bien un album qui s’adresse (presque) exclusivement à ceux qui suivent Sons of Butcher (ou Star ou Boucher en français) depuis longtemps. Les chansons sont intéressantes dans la mesure où elles remémorent la bonne vieille époque aux fans, mais aussi parce qu’on fait directement référence à ces chansons qui avaient été enregistrées pour le show. Pensons à Rock God, basée sur Jaco: Portrait of a Kicked Ass (saison 2), ou encore la «version longue» de Lick Me Up, la toute première chanson chantée par Ricky Butcher dans la saison 1 qui ne durait à l’origine que 17 secondes.

Notons aussi les fins de chansons, souvent «gâchées» par une intervention de Sol. Cette marque de commerce ajoute évidemment beaucoup à l’expérience, et on l’apprécie drôlement dans Rock God, Palm Loin Armigiana, et surtout Honkeytonk Daddy.

Avec C Sections, Sons of Butcher boucle la boucle sur dix ans de rock et de rires. Même enregistré dans la hâte en 2016 pour coïncider avec l’anniversaire de SoB, il ne perd rien de ses qualités et sera aussi raw que ce qu’on pouvait souhaiter d’un enregistrement du groupe. Alors que cet opus sera certainement un incontournable pour les fans, cela ne sera probablement pas la même chose pour un néophyte qui tombe par hasard sur l’album. Ces personnes pourront préférer Of the North, avec un même esprit rock, mais sans références à un show qui s’est passé voilà dix ans.

L’album, ainsi que le reste de la discographie de Sons of Butcher, est sur Bandcamp.

À écouter : One Night in Bangkok, Rock God, Lick Me Up

7,7/10

Par Olivier Dénommée


En savoir plus sur Critique de salon

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Votre commentaire