Swimming in Strange Waters – The Wooden Sky

Sorti le 7 avril 2017

Déjà le cinquième du groupe torontois de indie-folk? Avec cinq albums en 10 ans, il faut dire que le band ne chôme pas et qu’il a beaucoup développé son style. Cet opus, Swimming in Strange Waters, comporte des éléments plus psychédéliques, mais aussi plus rock’n’roll.

Déjà, la chanson-titre nous rentre dedans avec un rock bien costaud. L’orgue ressort aussi pas mal, en plus de, bien sûr, la voix de Gavin Gardiner qui semble plus familière que jamais sur cet enregistrement. Mea culpa, je connaissais bien le premier opus de la formation, When Lost at Sea, mais n’avais pas suivi l’évolution du groupe, qui a visiblement beaucoup changé depuis en délaissant le petit folk-country assez minimaliste pour quelque chose de plus chargé. avec Life is Pain, Pain is Beauty, un peu dans la même veine, poursuit ses arrangements aux sonorités un peu rétro, qui se prennent en fait plutôt bien.

You’re Not Alone marquera par sa douceur, mais aussi l’ajout de cordes qui ajoutent beaucoup à l’instrumentation. Les mélodies de Gardiner sont berçantes ici et laisseront en fait beaucoup de place à l’aspect instrumental, surtout en seconde moitié. Un incontournable de l’album, à coup sûr.

Deadhorse Creek, mélodiquement plus criarde et un peu plus lourde, convainc moins. S’ensuit Born to Die, un morceau qui retourne aux racines folk des débuts du groupe. Ça a quelque chose de réconfortant, pour les fans de la première heure en tout cas. Puis on retourne dans l’énergie de Deadhorse Creek avec Black Gold. Mieux ficelée, on y prend quand même goût après quelques écoutes, mais sans plus.

Par contre, Riding the Wind a quelque chose de beaucoup plus accrocheur. Peut-être son côté plus planant, ou sa mélodie, pourtant très bête de simplicité, qui vient nous toucher directement? En tout cas, la formule fonctionne sur cette piste en particulier. Matter of Time qui fait office de single reprend aussi cette énergie, en légèrement plus rock rétro. Ça fonctionne plutôt bien, mais certainement pas autant que dans Riding the Wind. Elle a peut-être été choisie pour son puissant solo de sax en seconde moitié? Cela semble la seule raison plausible. Puis on conclut (déjà) avec Glory Hallelujah, une douce ballade avec principalement piano et cordes. Cliché, mais ça fonctionne!

Que retenir de cet album? Décidément, que The Wooden Sky a beaucoup évolué au fil des années, en essayant de nouvelles choses au passage. L’album Swimming in Strange Waters touche à différents styles et trouve sa cohésion dans la voix de Gavin Gardiner. Après, toutes ne sont pas aussi accrocheuses. L’opus est plutôt inégal sur ce plan, offrant la plupart de ses meilleures chansons à la fin seulement

À écouter : You’re Not Alone, Riding the Wind, Glory Hallelujah

7,6/10

Par Olivier Dénommée


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