Sorti le 28 avril 2017

Le quatuor Natation remet ça, moins de deux ans après la sortie du EP Fuck la pleine lune. Déjà, il se fait plus discret sur ses titres, optant pour le bref nom Dive pour son deuxième mini-album. Si le premier EP était divisé également entre anglais et français, celui-ci offre davantage d’espace à l’anglais, sans complètement tasser le français.

Déjà, dès les premières secondes de Be Somewhere, on entend un son plus assuré de la part du groupe montréalais. Son rock dansant est demeuré intact, et vise particulièrement bien au refrain avec un build-up bien amené. Il ne manque que de solidifier les couplets, qui manquent légèrement de mordant avec un manque de mélodie, pour qu’on soit complètement en affaire. L’impressionnante portion reggae ne suffit pas à combler ces manques! S’ensuit la nonchalente Everything at Once. Elle est efficace, mais une drôle d’impression de déjà-entendu nous assaille en l’écoutant, ce qui mine un peu l’effet.

Prestone est le seul titre en français du mini-album, et probablement le plus lourd du lot. Je ne sais pas si c’est une coïncidence, mais Natation semble beaucoup plus agressif en français qu’en anglais, surtout au refrain. Quant à L’aube (qui est pourtant bel et bien chantée dans la langue de Shakespeare), elle explorera beaucoup de sonorités en tout près de 8 minutes. On passera du très doux au très entraînant, et même si c’est un peu long pour rien, c’est drôlement bien ficelé. Si tout l’album Dive était aussi fort que cette dernière piste, on tiendrait quelque chose d’assez intéressant.

En comparant les deux EP, on remarque immédiatement une maturité plus grande dans le son de Dive qui fait du bien, mais qui a encore un peu de chemin à faire pour être pleinement assumé. Natation tient quelque chose avec L’aube, et a encore le loisir de tester de nouvelles avenues et de changer complètement de registre. Gardons donc l’œil ouvert pour la suite.

À écouter : Be Somewhere, L’aube

7,4/10

Par Olivier Dénommée