Sorti le 13 mai 2014

Pierre-Philippe Côté, alias Pilou et surtout Peter Henry Phillips, a commence à retenir l’attention du grand public en 2015 avec la sortie de son premier album The Origin. Il avait pourtant lancé un  EP homonyme un peu plus d’un an auparavant qui donnait un petit avant-goût de ce qu’il avait d’offrir en solo. Attardons-nous-y un moment.

Bloom nous frappe par la simplicité de l’ensemble. La guitare, douce et plutôt sombre, vient accentuer la mélodie elle-même très simple qui atteint son sommet au refrain. Peter Henry Phillips semble un partisan de l’expression Less is best et lui fait honneur. Notons quand même l’ajout subtil de piano et quelques lignes de trombone qui viennent meubler discrètement le tout.

Mirror, quant à elle, ajoute quelques percussions. De plus, les lignes au clavier contrastent avec la guitare et la voix qui ont gardé leur côté plaintif. La mélodie, bien que pas aussi forte que dans Bloom, a quelque chose de très familier, surtout dans le refrain.

Déjà la fin : Secret conclut ce très bref EP de trois pistes avec des lignes de guitare légèrement plus lumineuses et une voix plus planante que déprimante. Celle-ci se rapproche davantage de tous les autres artistes folk qu’on entend de nos jours, alors même si elle se fait agréable à l’oreille, ce n’est pas elle qui permet à Phillips de se démarquer, c’est certain.

La seule chose qu’on arrive à reprocher à ce EP, c’est sa courteur qui laisse immanquablement sur notre faim. On en voulait beaucoup plus! Remarquons quand même qu’une chose est restée avec le temps dans la musique de Peter Henry Phillips : son côté lent, presque contemplatif dans sa musique. S’il a fait le pari d’aller dans une direction plus élaborée l’année suivante, la rumeur veut qu’il envisage retourner vers un son se rapprochant de ce EP dans le futur. À suivre.

Vous pouvez entendre le EP sur Bandcamp.

À écouter : Bloom

7,5/10

Par Olivier Dénommée