Sorti le 13 octobre 2017

Philippe Boucher, connu sous le nom de scène Fil, s’est fait les dents dans une autre vie avec Maevius. Depuis, il évolue dans une carrière en solo plus près du folk-pop. Après un album homonyme et Filanthropie, le voilà qui propose un autre mini-album (mais presque assez long pour être considéré un vrai long jeu), Libérer les ombres. Cette fois, il explore des sonorités plus «cuivrées».

Le temps passe démarre l’album avec une belle énergie, non loin du reggae. Il y a un petit lien avec la vibe de Yelo Molo, qui n’est pas pour déplaire. On passe à quelque chose de plus lent, solennel et surtout plus chargé, avec la pièce-titre Libérer les ombres. On change de nouveau d’énergie, optant pour le folk, un peu à la Richard Séguin, dans Feu.

Jusqu’ici, aucun faux pas, et le sans faute se poursuit avec Immortel, morceau particulièrement intense où la présence des cuivres en seconde moitié est à donner des frissons. Après un morceau aussi fort, Noctuelle et Je chercherai seront beaucoup moins accrocheuses. Surtout, Incensé, juste après, offrira une intensité digne d’une comédie musicale de Luc Plamondon. Le mini-album se conclut avec une version courte de Le temps passe, qui coupe une trentaine de secondes à la chanson – juste assez pour la rendre plus radiophonique. Faut c’qu’y faut, comme on dit!

Véritable petit exercice de styles, Libérer les ombres offre 7 pistes vraiment très différentes les unes des autres, mettant de l’avant le talent créatif de Fil qui se défend aussi bien au niveau des compositions que des paroles. On aurait certainement voulu encore plus de cohésion outre la présence judicieuse des cuivres, mais cela reste un excellent mini-album qui mérite une bonne écoute.

À écouter : Le temps passe, Feu, Immortel

7,7/10

Par Olivier Dénommée