Ever After the Farewell – Royal Wood

Sorti le 6 avril 2018

Beaucoup de choses se sont passées dans la vie de Royal Wood depuis la sortie de Ghost Light en 2016 : son père est décédé et il a rencontré l’amour. Ces événements ont teinté ce qui deviendra Ever After the Farewell. On peut aussi lire que la majorité des instruments ont été enregistrés par le Canadien, le jour même de leur composition. On s’attend donc à un album chargé en émotions et très spontané.

Nightingale démarre l’album légèreté et vigueur. Malgré les informations qu’on a sur le processus d’enregistrement de l’opus, on ne sent pas d’imperfections qui auraient été causées par la hâte : tout est au quart de tour ici. Même constat pour les chansons plus douces et senties, comme Something About You, qui fait en plus venir quelques violons.

Cela laisse ensuite place à un build-up énergique dans California Nights. On suppose vite que malgré le contexte de création de l’album, celui-ci ne sera pas différent de la plupart des autres, offrant des montagnes russes entre des morceaux plus intenses et d’autres plus lents et émotifs. Or, ce n’est pas tout à fait ce à quoi on a droit puisqu’en seconde moitié d’album, ce sont surtout des morceaux doux qui entreront dans nos oreilles, surtout si on s’intéresse aux morceaux plus mémorables de l’album. Dans le registre «énergique», on ne retient essentiellement que Farewell (qui est d’ailleurs un peu un hybride), mais du côté des ballades, on garde particulièrement en tête King & Queen, Hardest Thing of All, ainsi que la finale Old Young Love.

Bref, malgré un début très énergique, l’album est en fait plutôt doux, mais sans jamais tomber dans la déprime. Il est intéressant de noter que tout l’opus s’écoute très bien, et ce, en répétition, mais que finalement assez peu de chansons sortiront complètement du lot. Cette cohérence dans Ever After the Farewell est un peu à double-tranchant si on cherche à désigner un hit dans la liste, mais ça permettra de l’écouter dans pratiquement tout contexte si on a un intérêt pour la pop en général.

À écouter : Nightingale, King & Queen, Farewell

7,8/10

Par Olivier Dénommée


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