Rankarumpu – Korpiklaani

Sorti le 5 avril 2024

Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas écouté la musique de notre groupe de folk métal préféré, Korpiklaani, ayant écouté la dernière fois son album Kulkija en 2018! Mais on est récemment tombé sur son 12e album, Rankarumpu, et on y a prêté une oreille pour voir où en était le groupe. Si on reconnaît la signature de Korpiklaani, entre autres à travers la voix mémorable de Jonne Järvelä, on réalise que les chansons sont un peu plus lourdes et surchargées que dans nos souvenirs.

Évidemment, dans «folk métal», il y a le folk et le métal, qui ne sont pas obligés d’être à parts égales, mais ici on a l’impression que la partie métal a pris le dessus à plusieurs reprises, surtout dans l’intensité. Prenons la première piste de l’album, Kotomaa : les mélodies nous font penser au folklore nordique et les instruments comme l’accordéon et le violon sont facilement audibles en début de piste, mais dès que tout le monde embarque, ça devient un peu comme une bouillie où on peine à distinguer quoi que ce soit. On aurait certainement apprécié un peu plus de nuances de la part des musiciens.

Ce commentaire s’applique à différents degrés pour plusieurs autres chansons, que l’on parle de Tapa sen kun kerkeet, certains passages plus corsés de Kalmisto, la chanson-titre Rankarumpu, No perkele et Oraakkelit (dans les deux cas malgré quelques riffs très solides).

Malgré cela, il reste quelques chansons que l’on apprécie davantage, comme Aita, Mettään et Viikatelintu, légèrement plus nuancées, et Saunaan qui ramène le côté festif des bonnes vieilles années. La finale de l’album, Harhainen höyhen, est aussi excellente, si on fait comme si on faisait comme si la dernière minute et quart n’existait pas (le bout inutilement criard vers la fin gâche quelque peu notre expérience, malheureusement). Une chanson en particulier se démarque aussi au fil de l’opus, mais pour une raison bizarre : le début du refrain de Nouse nous amène chaque fois à penser que l’on s’en va vers Emmenez-moi de Charles Aznavour, avant de rapidement aller complètement ailleurs. La similitude n’est pas si frappante non plus et, de toute façon, on doute que la chanson soit connue jusqu’en Finlande!

En relisant les critiques précédentes des albums de Korpiklaani, on constate qu’on répète souvent la même chose en conclusion : si vous aimez le son de ce groupe, vous n’avez aucune raison de bouder cet album. C’était vrai à l’époque, ça l’est encore aujourd’hui. Et inversement, si le groupe ne vous a jamais parlé, ce n’est pas Rankarumpu qui va changer la donne. On doit commencer à se faire vieux, mais pour notre part, on préfère replonger dans les classiques du groupe!

Vous pourrez trouver cet album sur Bandcamp, entre autres.

À écouter : Aita, Saunaan, Viikatelintu

7,0/10

Par Olivier Dénommée


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