
Sorti le 19 janvier 2022
Après avoir écouté le 4e album de Geoffroy (Geoffroy Sauvé de son nom complet), Good Boy, dans les derniers mois, on a eu envie d’en apprendre un peu plus sur sa musique passée. On s’est ainsi intéressé à sa précédente sortie, le bref album Live Slow Die Wise paru en 2022 et coproduit par nul autre que Louis-Jean Cormier, qui laisse place à un indie folk plutôt inspiré, quoiqu’imparfait à certains niveaux.
As My Old Man Always Said ouvre l’album avec une musique lente et contenant une certaine lourdeur, loin d’être déplaisante. Sans s’éterniser, la piste demeure la plus longue de l’opus (presque 4min30) et prend un petit moment pour vraiment nous rester dans l’oreille, mais son build-up vaut l’attente. On passe à quelque chose de plus léger avec Strangers on a Train, proposant quelques sonorités plus planantes et, surtout, un refrain solide de la part du chanteur. Dommage, on a l’impression que Geoffroy ne savait pas trop comment terminer la chanson, donnant une fin qui ne lui rend pas tout à fait justice.
Youngblood propose un indie folk inspiré, avec une instrumentation relativement feutrée, surtout dans la première moitié, mais avec des mélodies plus aériennes (notamment avec l’ajout d’une très belle voix féminine). La montée de la seconde moitié laisse aussi place à des moments très réussis. S’ensuit Santa Catalina, interlude instrumental minimaliste où il manque naturellement l’ingrédient magique, la voix de Geoffroy, pour vraiment se démarquer.
Puis, avec Sweetpie, on revient à un folk lent et émotif, nous laissant des sentiments partagés : c’est très bien amené et les passages chorals rehaussent grandement la chanson, mais ce n’est rien qu’on n’a pas déjà entendu un peu plus tôt dans cet album déjà court. L’écoute se poursuit avec Cold World, à la première minute peu convaincante, avant de proposer un certain crescendo, donnant un nouveau souffle à la chanson. Cela nous mène à la finale de l’album, Life as It Comes, passant à la formule piano-voix pour quelque chose de très émotif et senti, du moins au début; la qualité de ses mélodies n’est malheureusement pas égale tout au long de la piste, alors qu’elle aurait dû conclure le tout avec conviction. À cause de cela, on pense que Cold World par exemple aurait été une meilleure chanson de clôture.
Avec Life Slow Die Wise, Geoffroy n’a rien chamboulé de particulier, mais il s’agit d’un album facile d’écoute qui a l’avantage de nous ouvrir l’appétit pour davantage de musique de sa part. On a bien noté quelques inégalités d’une chanson à l’autre et même dans une seule et même piste, mais soyons honnête et reconnaissons que rien n’est tragique au point de gâcher notre écoute. Heureusement qu’on l’a écouté assez longtemps après sa sortie, sinon on serait probablement resté sur notre faim en attendant la suite!
Cet album est notamment disponible sur la page Bandcamp de l’artiste.
À écouter : Strangers on a Train, Youngblood, Cold World
7,4/10
Par Olivier Dénommée
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