CHRONIQUE : Festiblues, jour 4

Brian Tyler par Étienne HamelPar Olivier Dénommée

Après quatre soirées bien chargées, le Festiblues vient de se terminer. Critique de salon aura vu une vingtaine d’artistes sur la scène Loto-Québec. Mais finissons ce que nous avons commencé : voici le compte rendu de cette quatrième et dernière soirée du Festiblues international de Montréal, qui a très bien clôturé l’événement.

Slam en blues, 18h30

Le dernier show de slam du festival mettait en vedette des jeunes qui ont fait des ateliers avec David Goudreault (qu’on a entendu en spectacle jeudi soir). Je n’ai pas pu être présent pour ce show, mais mon photographe a capté quelques beaux clichés, spécifiant qu’il a entendu quelques très belles lignes de la part de ces jeunes slammeurs.

Slam en blues par Étienne Hamel (montage Olivier Dénommée)Cory Seznec, 19h

Je suis arrivé juste à temps pour la prestation du franco-américain Cory Seznec, qui était venu entouré de son band. Plusieurs de ses musiciens n’avaient encore jamais performé au Québec et il semble que leur baptême se soit bien passé. Seznec a offert des covers mais aussi quelques compositions. Si sa voix semblait plus porter vers le folk, son jeu de guitare est venu me chercher à plusieurs reprises, autant dans les ballades que les pièces plus énergiques. Il avait à ses côtés un harmoniciste mais aussi un percussionniste qui a joué de la calebasse (percussions africaine) sur plusieurs chansons. Ça créait une groove complètement différente et ça donne sérieusement envie d’en entendre plus. Justement, son album est disponible sur écoute sur Bandcamp. Une des très belles découvertes de ce 17e Festiblues.

Cory Seknec par Étienne Hamel

The Mountain Men, 20h

Le duo franco-australien était venu voilà 4 ans, mais n’a vraisemblablement pas oublié l’accueil chaleureux des Montréalais. Les Mountain Men étaient armés d’un nouvel album, un album-hommage à Georges Brassens et en ont fait quelques chansons. Décrit (avec raison) comme un duo atypique, on a d’un côté Mr Mat à la guitare/voix/percussion et de l’autre Mr iano, à l’harmonica/danses étranges/gros accent australien. Mais il faut leur donner que ce sont des entertainers nés. En mi-spectacle, les gars de Mountain Men ont pris une pause pour nous laisser apprécier une performance surprise de Bastien Baker, qui avait participé au Festiblues l’an dernier. Il a joué deux chansons en solo de son répertoire folk-blues acoustique, fort bien accueillies par le public du parc Ahuntsic. De retour sur la scène, les Mountain Men ont pris la directions de leurs propres compositions, jusqu’à la fin du set. La performance du duo était solide et bien sentie, mais la performance m’a semblé «légère», par rapport aux autres shows de 20h présentés auparavant, alors qu’on avait généralement des gros bands avec plus de musiciens pour quelque chose de plus lourd avant la tête d’affiche. Ils ont quand même eu droit à une belle ovation à la fin de la prestation, chose qu’on voyait surtout pour les têtes d’affiche du festival.

Mountain Men par Étienne Hamel

Brian Tyler, 21h

Pour terminer le Festiblues avec énergie, on a demandé à Brian and the Bluestorm, formation de Brian Tyler. Celui-ci a fait un tabac l’an dernier au Festiblues, et a été découvert par le grand public lors de son passage à La Voix en 2012. On avait droit à une véritable armoire à glace devant nous, mais avec une voix chaleureuse et intense. Tyler et ses musiciens sont des habitués des tournées et ça paraissait; le spectacle était bien rodé et la complicité était au rendez-vous. Son guitariste était particulièrement solide dans ses solos. Tyler, lui, était particulièrement théâtral, bougeant beaucoup sur scène, surtout dans les portions instrumentales. Ça ajoutait une belle énergie et on n’a jamais senti qu’il arrêtait de se donner à 100%, même lorsqu’il ne chantait pas.

On nous avait aussi promis des invités et on les a eus : la chanteuse Sylvie Desgroseillers, qui apportait ses influences plus soul aux chansons de Brian Tyler et son band. Un peu plus tard, c’est nul autre que Breen Leboeuf, armé de sa basse et surtout sa voix, qui est arrivé pour du répertoire de Offenbach. Un beau moment de blues et de rock’n’roll, même s’il faut apporter le bémol suivant : il y a eu des doublons avec la performance de Mario St-Amand vendredi. Mais ce sont des classiques et ça n’a pas été désagréable de les réentendre, par d’autres interprètes. La performance qui s’est achevée vers 23h45 s’est terminée avec de vigoureux applaudissements. C’est ainsi que cette dernière soirée se terminait. Pas mal du tout.

Brian Tyler par Étienne Hamel

Finalement, et c’était prévisible, cette quatrième et dernière soirée a été moins occupée par les festivaliers que la veille, malgré les têtes d’affiche. Le Festiblues n’a, malgré tout, pas à s’inquiéter de la réponse du public. D’ailleurs, le rendez-vous est déjà donné pour 2015. Le 18e Festiblues est prévu du 6 au 9 août prochain.

(Crédit photos : Étienne Hamel)


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