Sorti le 28 mars 2013

Même si l’expression Café Racer est avant tout associé à une moto, un trio d’indie-rock montréalais se l’est aussi approprié. Le premier EP de la formation, Apollo, donne un aperçu du large éventail musical auquel touche le band, passant aisément du rock’n’roll à quelque chose de plus éclaté.

No Time démarre sur une construction intéressante musicalement, mais beaucoup moins vocalement. Les riffs sont efficaces et le band n’offre aucun temps mort on a même droit à un petit solo de guitare à l’approche de la fin. Début d’album solide, seulement gâché par le manque de définition de la ligne vocale.

Dans un registre plus rock’n’roll, Go vous donnera pratiquement envie de crier Hey! aux deux mesures même si le band ne le fait pas, tellement elle vous entraîne malgré vous. Ici, la voix semble plus appropriée sur le titre précédent, ce qui est un gros plus. Cela nous amène ensuite à la chanson Molly Doesn’t Move Anymore, dans un registre lent. Les bonnes idées musicales feront oublier la ligne vocale plus ou moins convaincante. Une petite partie du solo de guitare de la fin me rappelle une ligne du refrain de In Too Deep de Sum 41. Nostalgie instantanée.

Baychimo est la seule autre chanson de l’opus où la voix semble convenir à l’énergie indie créée par la musique, qui est par ailleurs excellente. Café Racer devrait refaire plus de compositions comme celle-ci! Pour Black & White Rainbows qui conclut le EP, il faut donner que le refrain, chanté en chœur, est accrocheur aussi.

En conclusion, le EP Apollo nous affirme deux choses haut et fort :

1. Le band est capable d’aller dans n’importe quelle direction; reste seulement à choisir laquelle.
2. Myles Hildebrand est un bon guitariste, mais manque cruellement de technique au chant.

L’album est disponible pour écoute sur Bandcamp.

À écouter : Go, Molly Doesn’t Move Anymore, Baychimo

6,8/10

Par Olivier Dénommée