Westwinds – The Real McKenzies

RmcKSorti le 27 mars 2012

The Real McKenzies est un groupe de punk celtique de Colombie-Britannique. Son alignement comporte entre autres un joueur de cornemuse. Ainsi, on a droit à de réelles mélodies traditionnelles écossaises jouées par un musicien et non pas des sons génériques ajoutés par dessus le groupe.

La plus belle qualité de cet album est la diversité des genres touchés au fil des chansons, un élément malheureusement trop souvent manquant au sein du punk. La cornemuse ajoute une couleur supplémentaire loin d’être désagréable.

Westwinds s’ouvre avec The Tempest, un hymne pirato-celtique lent et poignant mené par la cornemuse et un chœur solennel. Malgré qu’elle soit un peu longue, elle se construit d’elle-même tout au long de ses quatre minutes et ouvre avec succès l’album.

Fool’s Road est la classique chanson punk accrocheuse que l’on doit inévitablement retrouver dans un album du genre. Efficace, rapide et énergique, tout y est pour ravir les fans du genre.

Sur I Do What I Want, le groupe se tourne vers un son plus folk avec une touche de ska. Dans son ensemble, le morceau se tient bien, mais j’ai une étrange impression qu’on a superposé un rythme de batterie rapide à une chanson lente, qui aurait pu être une ballade si l’on retire la section rythmique.

The Message, elle, tire plus vers le rock. Plutôt générique, elle manque d’inspiration, surtout au début; elle met du temps avant de réellement démarrer. Le morceau suivant, la ballade My Luck is So Bad, est plutôt classique, limite ennuyant. Je ne l’ai pas écouté au complet. The Massacre of Glencoe relance l’album avec une chanson rapide menée par une cornemuse plutôt négligée sur les morceaux précédents. Son seul défaut est de ressembler à I Do What I Want.

The Bluenose, chanson en rythme ternaire, solidifie un album qui commençait à tourner en rond. Les guitares sont utilisées efficacement et la cornemuse, plutôt que mener, soutient la chanson, un changement qui est le bienvenu.

Burnout, au contraire, est tout simplement inintéressante et ressemble trop à I Do What I Want et à The Massacre of Glencoe. Halloween, malgré son côté accrocheur, a le défaut d’être trop proche de The Bluenose, créant donc un sentiment de répétition qui serait probablement dissipé si les deux morceaux se situaient plus loin l’un de l’autre.

Hi Lily, seconde ballade de l’album, affiche une tristesse qui rend la chanson beaucoup plus poignante que My Luck is So Bad. My Head is Filled With Music démarre avec un jeu de batterie intéressant, un duo guitare/cornemuse accrocheur, mais malheureusement tombe dans le piège de la répétition, gâchant ainsi un beau potentiel.

Barrett’s Privateer est une comptine, mais pas pour enfants. Très axée sur le texte, on a droit au même refrain toutes les 15 secondes, un rythme de batterie qui ne change jamais et un chœur qui devient vraiment énervant à la fin.

L’album se conclut avec un solo de cornemuse assez lent et redondant, puis pour finir, la chanson Frances Fraser, qui termine plutôt bien l’album, avec une (rare) chanson qui sonne réellement punk. Probablement le meilleur morceau, il clôt ainsi un album prometteur, mais au final plutôt répétitif et sauvé de la noyade par quelques chansons et une cornemuse au rendez-vous.

À écouter: The Tempest, The Bluenose, Frances Fraser

7/10

Par Sacha Dürig


En savoir plus sur Critique de salon

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Votre commentaire