Automanic – Krief

krief-automanicSorti le 30 septembre 2016

Notamment membre du groupe rock The Dears, le Montréalais Patrick Krief poursuit aussi une carrière en solo, s’appelant tout simplement Krief. Son quatrième album en est un très particulier, comme c’est un album double. Contenant pas moins de 20 chansons, Automanic est divisé entre deux énergies. D’un côté, Automanic Red (représentant le jeudi soir) et de l’autre, Automanic Blue (représentant plutôt le dimanche matin).

Automanic Red

Selon l’artiste, cette première moitié est plus chargée en émotions agressives. All is Lost, par exemple, est assez claire sur la thématique, même si musicalement ce n’est pas aussi désespéré. En fait, la musique de Krief est particulièrement groovy et accrocheuse du début à la fin, laissant l’aspect chargé en «colère, angoisse et égo» presque seulement dans les paroles. On a même droit à des chansons plus douces, comme Life as It Happens, Automanic, Magdalena ou Godspeed (ironique, vu le titre!). Par contre, on retiendra surtout les chansons pour les lignes de basse enlevantes, dont celle de Mississippi en particulier, mais aussi celle de Pixilated. Après avoir écouté les 10 pistes de cette moitié, les chansons sont bonnes pour qu’on ait déjà oublié le thème initial. Mais ce n’est pas bien grave, comme la musique est tout simplement envoûtante.

Automanic Blue

Cette portion correspondrait à un dimanche matin, plus sobre et propice à la réflexion.  Deo Gratias, qui initie cette partie, correspond assez bien à cet état d’esprit, aussi très rêveur. Cette ambiance se répétera aussi avec des chansons ocmme The Mayan. On a aussi droit à des chansons aux tendances plus folk-country, comme Luna et Saturn Sun. On a aussi droit à Heaven Into Rust, qui ressemble à un hybride entre Wish You Were Here de Pink Floyd et Behind Blue Eyes de The Who.

Automanic Blue contient en fait les chansons les plus accrocheuses de l’album double : Always Now, WAS et This Madness, trois chansons d’affilée qui justifient presque à elles seules l’achat de l’album. Et un peu comme la portion Red du double album, on en vient à oublier le concept derrière Automanic Red. Dans dans tous les cas, on apprécie drôlement cette musique surprenante de par sa variété. Décidément un album solide, qui s’écoute encore et encore sans qu’on s’en lasse. Chapeau à Krief et à sa créativité.

À écouter : Red : Darkometro, Mississippi, Godspeed  // Blue : Always Now, WAS, This Madness

8,8/10

Par Olivier Dénommée


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