Ian Kelly’s Insecurity – Ian Kelly

Sorti en 2005

Au milieu des années 2000, un jeune auteur-compositeur-interprète du nom de Ian Kelly lançait un premier album, autoproduit. Titré Ian Kelly’s Insecurity, cette première offrande témoigne des débuts du musicien, avant qu’il connaisse du succès grâce à ses albums plus mainstream.

Commençons avec The Van Song. Son côté folk y est assumé dès le début avec une belle énergie qui donne envie d’en entendre plus. Il y a quelque chose de non poli dans cette musique qui trahit légèrement son côté autoproduit, mais qui ne déplaît pas complètement. Snow, juste après, est beaucoup plus chargée musicalement. La mélodie est très simple, mais elle occupe juste la place qu’il faut.

Le début de Rainin’ ressemble à s’y méprendre à Say It Ain’t So de Weezer. Ça en est presque déstabilisant! S’ensuit Long Ago, au refrain intéressant, mais dont on abuse allègrement. Durant plus de 5 minutes, la chanson aurait très bien pu être raccourcie pour avoir plus de punch. Quoi qu’on en dise, elle reste tout de même plutôt en tête.

Les chansons folk plus minimalistes restent moins dans l’oreille, mais en y portant attention, on peut apprécier la simplicité de The Good Life, de Drops of Ether, de Bathing in the Moon et, dans une moindre mesure, de Insecurity.

Fake World est un des morceaux plus clairement engagés de Ian Kelly, mais n’accroche pas plus que ça, mais Help revient au son très chargé de Snow, qui est généralement réussi, quoiqu’un peu inégal par moments (les voix ne s’ajoutent pas très bien, surtout dans la seconde moitié). Par contre, oublions Understanding, qui part d’une bonne mélodie, mais qui incorpore des sons qui font immédiatement décrocher. C’est heureusement plus réussi dans Days.

La dernière piste de l’album aurait dû être Bathing in the Moon, même si ce n’est pas du tout la plus énergique de l’opus, bien au contraire. À la place, on met une version remixée de Fake World par CMB. Une version qui n’ajoute pas grand-chose à la chanson originale à part lui donner une sonorité plus tourmentée.

Pour son premier album, Ian Kelly s’est gâté en testant et en mélangeant diverses sonorités. Toutes ne sont pas concluantes, mais il touchait déjà quelque chose à l’époque, et cela s’est naturellement bonifié avec l’expérience. Ian Kelly’s Insecurity est, malgré ses faiblesses évidentes, une belle preuve du cheminement de l’auteur-compositeur-interprète.

À écouter : Snow, The Good Life, Drops of Ether

7,2/10

Par Olivier Dénommée


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