School’s Out – P’tit Belliveau

ptit belliveau schools outSorti le 8 août 2018

Acadien venu du fin fond de la Nouvelle-Écosse, Jonah Guimond a adopté le nom de scène P’tit Belliveau pour livrer sa musique bluegrass ludique et loin de se prendre au sérieux. Son dernier EP School’s Out est particulièrement évocateur avec des de sympathiques chansons où on entend anglais, français et quelques mots incompréhensibles qu’on devine être du chiac. Et malgré la production très DIY du mini-album, on peut dire que P’tit Belliveau touche assez bien sa cible.

I Wish I Was a Mole in the Ground nous introduit au EP avec une énergie country juste assez stéréotypée qui fait sourire. Oui, il dit bien qu’il aurait aimé être une taupe, signe que tout est possible avec P’tit Belliveau. À noter que l’on entend assez clairement que sa batterie est une drum machine boboche, mais étrangement, ça ajoute au charme de sa proposition.

S’ensuit Les acadjonnes où Google Translate n’ose pas mettre les pieds, mais qui est tellement authentique et attachante à l’oreille qu’on ne s’en formalise pas. Le genre de chanson pour lesquelles les mots ne peuvent la décrire adéquatement : écoutez-la donc et vous comprendrez mieux! La proximité de P’tit Belliveau se poursuit avec ces morceaux 12 pièces en toonies, et surtout Depuis que la neige a fondu. Dans ce dernier cas, la musique est simple, mais ô combien efficace! En fin de EP, on y va un peu dans la douceur – et les synthés qui imitent des cuivres – avec la première partie de Summertime. Mention quand même à la seconde moitié de la piste qui s’approche finalement d’une chanson de Mumford & Sons avant que le groupe ne renie son côté folk. C’est loin d’être déplaisant!

School’s Out ne dure que 16 minutes, et pourtant, c’est bien assez pour nous requinquer et nous rappeler que la vie devrait être un peu plus prise à la légère. Il y a quelque chose de tellement sincère dans les chansons de P’tit Belliveau, qui joue ce qu’il a envie sans se poser de questions, que c’est dur de rester indifférent. Et c’est en partie cette production «amatrice» qui donne tout son charme à cette musique. Une découverte tardive, mais franchement essentielle.

À écouter : Les acadjonnes, Summertime

8,0/10

Par Olivier Dénommée

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