RiME – Bande sonore

bande sonore rimeSorti le 26 mai 2017

Chez Critique de salon, on n’a jamais caché notre affection pour les bandes sonores de jeux vidéo, en particulier celles qui ont le don de nous faire voyager dans leurs univers respectifs. Si on a tendance à s’intéresser aux bandes sonores de jeux qu’on connaît, on fait une petite exception ici pour celle de RiME, paru en 2017 : même si on ne connaît pas le jeu au-delà de sa réputation, cette musique signée David García Díaz nous a assez intrigué pour nous inciter à écouter en boucle cette bande originale d’une quarantaine de pistes.

L’énergie générale de la musique de RiME? Une musique assez douce, ambiante, où le piano et les cordes sont presque systématiquement à l’honneur et où les percussions se font presque absentes. Sans être une des bandes sonores les plus surprenantes au niveau des arrangements, elle parvient sans mal à créer un très bel effet. Les exemples sont nombreux dans ce registre… Departure, Elder Silence, A New Friend, Orichalcum, Let Me Go, The King, Below, The Shadow System, Touching the Stars, Alone in the Night, Sentinel, Guiding the Sentinel, A New Beginning, A Song for the Fireflies, Aligning the Sky, Love Is in the Wind ou I’m Here, notamment. Le défaut principal de la plupart de ces pièces est leur courteur, ne dépassant que rarement les deux minutes, nous laissant dans plusieurs cas sur notre faim. Ironiquement, certaines des plus longues pistes de l’album, comme Promenade, The Edge of Light ou encore The Heart of the Island ne profitent pas de leur longueur de plusieurs minutes pour adéquatement mettre de l’avant leurs qualités mélodiques. Comme quoi, David García Díaz semble mieux maîtriser les pièces courtes, mettant de l’avant une seule mélodie forte, que celles plus longues où cette efficacité se dilue un peu.

L’album contient aussi quelques surprises notoires, comme The Song of the Sea, toute première piste de l’opus : la mélodie de celle-ci est confiée à l’émouvante voix de Mirella Díez Morán. On a aussi droit plus loin à une reprise de la même pièce, cette fois interprétée par Silvia Guillem Cofreces. Même si on préfère la première version, il n’est pas désagréable de voir que différentes interprétations ont été explorées pour l’occasion. Mentionnons aussi quelques montées plus épiques, dans The Island et The Birth of an Island notamment, qui donnent du mordant à la bande sonore. The Bridge et A Dream or a Memory proposent aussi un côté plus tendu à la musique de RiME.

Avec tout près de 1h30 de musique, cette bande sonore de 40 pistes offre son lot de moments ambiants très réussis qui s’écoutent aisément en boucle. Il faut l’écouter avec beaucoup d’attention pour vraiment sentir les redondances et les faiblesses de certaines pistes, mais le tout forme une œuvre agréable à l’oreille et très réussie. Et ça, c’est sans même avoir un attachement au jeu ou à ses moments-clés, signe que les compositions de David García Díaz sont assez fortes en elles-mêmes.

Cette bande sonore est notamment disponible sur Bandcamp.

À écouter : The Song of the Sea, The Island, Sentinel, The Birth of an Island

8,2/10

Par Olivier Dénommée

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