Seven Days Walking (Day 6) – Ludovico Einaudi

Sorti le 16 août 2019

La (trop) longue série de textes consacrés à Seven Days Walking de Ludovico Einaudi, cet album en 7 parties paru en 2019, approche de sa fin alors qu’on se penche cette fois sur l’avant-dernier, le Day 6 de l’expérience. Notons d’ailleurs que celui-ci ne contient aucune pièce «inédite» qui n’a pas été déjà entendue d’une façon ou d’une autre précédemment, alors tout est dans l’inteprétation qu’Einaudi et ses musiciens en font.

L’ouverture de l’album est particulièrement lente et ambiante avec la version la plus longue à date de Low Mist Var. 1. Mais comme on a entendu des versions relativement similaires, particulièrement celle du Day 4, la magie n’est pas tout à fait au rendez-vous. En revanche, la suivante, Low Mist (qui, malgré un titre similaire, n’est heureusement pas tout à fait la même pièce) va droit au but, ce qui se prend somme toute plutôt bien.

On passe vite par-dessus Gravity et Matches, qui n’offrent rien d’excessivement différent des versions précédentes, pour arriver à A Sense of Symmetry, petit plaisir coupable; on ne peut pas dire que la pièce se distancie beaucoup plus des 4 autres versions entendues précédemment, mais comme elle est légèrement allongée, on peut en profiter plus longtemps, ce qui est un petit bonus.

Nous voilà ensuite au segment «Cold Wind» de l’album où on a droit à Cold Wind Var. 1, Cold Wind et Cold Wind Var. 2 collés. Cold Wind Var. 1 ne nous a jamais complètement convaincu, et ce n’est pas différent durant le Day 6. Quant à Cold Wind, on nous propose une version assez longue, dépassant les 7 minutes alors les autres tournaient plutôt autour de 4min30 à 5min30. La composition n’est toutefois pas assez accrocheuse pour nous garder captif pendant toute sa durée. Cold Wind Var. 2 prend le chemin inverse, avec un morceau lourdement raccourci, ne durant que 1min42, n’ayant jamais le temps de s’installer.

Surtout que la suivante, Low Mist Var. 2, est encore plus ambitieuse dans sa longueur, dépassant les 8 minutes. C’est un peu long, mais le build-up vaut quand même l’attente. Dommage qu’on se lasse d’entendre les mêmes tounes plusieurs fois dans un seul album, alors qu’elle fait doublon avec la variation entendue précédemment. Ascent passe quant à elle inaperçue, peinant encore à se démarquer des autres. Et l’album se termine en force avec The Path of the Fossils, qu’on n’a pas entendue depuis Day 3, mais qui reste toujours un des morceaux les plus iconiques de Seven Days Walking et cette version de près de 10 minutes ne fait pas exception même si on ne peut pas dire qu’on est dans la grande innovation ici.

Même après s’être donné quelques mois de pause entre l’écoute de deux albums de la même série pour ne pas en faire d’écœurantite, les pièces entendues souvent avant sont bien restées gravées dans notre mémoire et on peine à apprécier les versions du Day 6 dans plusieurs des cas. On aurait certainement poussé un peu plus sur la diversité dans les titres retenus, mais on ne peut pas dire qu’Einaudi n’a pas été au moins un peu inspiré en allongeant certaines des pièces pour leur donner une petite saveur de plus. On a quand même hâte de conclure cette série et de répondre à cette question qu’on se pose soi-même chaque fois qu’on décide de retourner a Seven Days Walking : est-ce que ça a valu la peine de faire l’album de cette façon? La réponse plus tôt que tard, espère-t-on.

À écouter : A Sense of Symmetry, Low Mist Var. 2, The Path of the Fossils

6,3/10

Par Olivier Dénommée


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